« Il faut tout faire pour qu'il n'y ait pas radicalisation des jeunes »

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«Le retour des quelques 3 000 à 6 000 jeunes africains partis combattre au sein des groupements terroristes au Moyen-Orient, constitue une grave menace terroriste pour beaucoup de pays en Afrique», a affirmé le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine, Smaïl Chergui. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Smail Chergui estime qu’il est nécessaire pour les pays d’Afrique «d’entreprendre des actions suivies de déradicalisation de membres de cette frange de population susceptible de verser dans la violence terroriste». « Il faut tout faire pour qu’il n’y ait pas radicalisation des jeunes et pour tenter de déradicaliser ceux qui peuvent être récupérés », a-t-il encore soutenu. Il a tenu à rassurer que la création du mécanisme africain de coopération policière (Afripol) représente, de plus, une «valeur ajoutée» à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé en Afrique. «La mise sur pied de cet organisme de sécurité en facilitant l’échange de renseignements entre les polices africaines et la coordination de leurs actions, contribuera pour une bonne part à asseoir la paix et la sécurité dans le continent», a-t-il expliqué avant d’ajouter que «la mise sur pied d’une Force Africaine forte d’un premier noyau de 6 000 hommes vise, à terme, à marquer le refus de toute intervention étrangère sur le continent». L’invité de la radio nationale a souligné dans ce sens que la création d’Afripol, en relation avec la création d’une force africaine de sécurité qui a réalisé ses premiers exercices «avec une grande réussite», marque le «refus» de toute intervention étrangère sur le continent. Tout en indiquant que des grands défis que les services de sécurité africains auront à relever par leurs actions communes, Smail Chergui fait état de la lutte restant à développer contre les groupements terroristes activant dans la région des Grands lacs, au nord du Mali, en Somalie et en Libye, en particulier. La même source qui n’a pas omit de commenter la grave situation de troubles, créée dans ce dernier pays, a fait savoir que «la situation aux frontières est y devenu très difficile. «Celui-ci a été transformé en un immense marché ouvert au trafic d’armes et d’êtres humains», a-t-il déploré.

L.O.Challal

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