l L’affaire que le tribunal criminel près la cour de Béjaïa a eu à examiner hier concerne une série de sept vols commis en octobre à décembre de l’année 1999 dans la ville de Seddouk. S’étant notamment basé sur les déclarations de l’accusé B.M. le même tribunal a déjà dans le jugement rendu le 4 novembre 2 000 condamné, H.H., âgé aujourd’hui de 40 ans, à 20 ans de prison par contumace.
Dans ce jugement d’opposition qui s’est déroulé hier, le procureur général a requis la même peine de 20 ans de prison contre H.H., toujours accusé de vols qualifiés assortis de circonstances aggravantes telles l’effraction et attroupement de plusieurs personnes. Mais le président du tribunal, faute de preuves et après délibérations a prononcé l’acquittement pur et simple de l’accusé H.H..
Le dernier de la série des sept vols commis dans la ville de Seddouk, et dont il est question dans ce procès remonte à la nuit du 7au 8 décembre 1999 lorsque B.M., qui a déclaré que H.H. était son complice, qui a été condamné lors du jugement du 4/11/2000 à 5 ans de prison et qui a aujourd’hui expié sa peine, a été pris en flagrant délit de vol.
Il a accusé alors, lors de son interrogatoire par la police judiciaire et par le juge d’instruction, H.H. d’avoir été complice dans au moins deux vols.
H.H, boucher de son état qui faisait de fréquents déplacements pour son travail entre Alger et Oran déclare ignorer tout des vols commis à Seddouk sa ville natale, et de la convocation que la police lui a adressée.
Soutenant qu’il ne savait pas qu’il était recherché, il se rend le 23/12/99 en France où il réussit à s’installer et à fondre un foyer. Et pendant que la justice le condamne à 20 ans de réclusion criminelle par contumace il parvient à régulariser sa situation administrative en France. Et ce n’est que sept années plus tard, soit le 7 janvier 2007, lorsqu’il revient rendre visite à sa famille à Seddouk que la police des frontières lui met le grappin dessus.
A la barre, il nie tout les faits qui lui sont reprochés. Les victimes soulignent qu’elles le connaissent à Seddouk plutôt comme boucher que comme voleur. Même BM qui l’a accusé d’avoir été son complice se rétracte en affirmant devant le juge qu’ils n’ont jamais rien volé ensemble. Quant à ses premières accusations, il soutient qu’il les a faites sous la pression exercée sur lui par la police judiciaire.
Les défenseurs dont maître Bakouri Omar, qui ont plaidé l’innocence de leur mandant, ont surtout axé leur intervention sur le fait que l’accusation n’a apporté aucune preuve qui établit la culpabilité du prévenu.
B. Mouhoub