Le remède au sempiternel problème de circulation automobile, auquel se trouve confrontée la ville d’Aïn El Hammam, chef-lieu de daïra, semble avoir été trouvé, si l’on se réfère à la fluidité du flot de voitures qui y transitent quotidiennement.
Depuis quelques jours, en effet, la mise en service des feux tricolores, installés au carrefour des horloges, donne des résultats que personne n’aurait soupçonnés, il y a une semaine, seulement. Les difficultés qui pouvaient survenir avec ce nouveau système, faisant partie du nouveau plan de circulation de la ville, ne sont pas apparues. Malgré les centaines de véhicules de tous genres qui arrivent par les ruelles adjacentes, aucun encombrement n’a été observé au carrefour des horloges, appelé également «carrefour des Aït Yahia». Les conducteurs semblent s’adapter, de bonne grâce, pour certains, ou contraints et forcés pour d’autres, à cette nouvelle donne. Comme pour un événement exceptionnel, les passants ne peuvent traverser le carrefour des horloges sans s’arrêter pour observer ce mouvement. Peu avares en commentaires, chacun y va de son explication quant au fonctionnement des feux tricolores. «Dans quelques jours, ils vont commencer à les griller. Pour cela, la présence des services d’ordre doit être permanente, en ce début», clame un passant. «Ils ne doivent pas leur rendre leurs papiers pour que chacun prenne ses responsabilités», lui répond son voisin.
La population qui applaudit de telles initiatives reste, en effet, sceptique quant à la réussite de l’opération. «À moins que les policiers ne soient intransigeants avec les contrevenants», une phrase répétée, à l’envie, par les citoyens soucieux de l’application de la loi. Comme nous l’avons remarqué sur place, les piétons ne donnent pas encore l’impression d’être concernés par cette opération. Ils continuent de traverser la rue alors que le feu rouge le leur interdit. Ce qui conduit les automobilistes, gênés dans leur manœuvre, à les rappeler à l’ordre. Les policiers, quant à eux, évitent de brusquer les fautifs, se contentant de leur expliquer le sens des feux rouges et vert qui leur sont destinés. L’expérience étant concluante, il reste tout de même à s’occuper des deux autres carrefours de la ville, en les dotant de feux tricolores, bien que la circulation y est de moindre importance.
A.O.T.