Amizour s’apprête à célébrer, durant plusieurs semaines, la culture et les sciences. La première commence dès ce dimanche.
Ainsi, jusqu’à jeudi, cette commune qui est connue pour être un bastion de la culture, organisera fréquemment des galas artistiques, des conférences thématiques et des pièces de théâtre, à côté de son Festival annuel du théâtre amateur.
C’est une série de cinq semaines de festivités qui sera inaugurée ce dimanche vingt décembre. C’est aussi une façon d’accueillir l’arrivée de l’hiver. Durant cinq jours, Amizour accueillera des fleurons de la culture kabyle. Il s’agira pour cette première semaine de célébrer l’arrivée de la nouvelle saison, par l’organisation d’expositions de produits du terroir, miel, figues, Kharroubes, olives, oranges, et divers autres produits de la région. Les exposants viendront de toutes les contrées environnantes, telles Seddouk, Béni Maouche, Aokas, Adekkar, Sidi Aïch, Feraoun, Barbacha, etc. Cette première semaine verra également la production de plusieurs spectacles de musique, de poésie et de théâtre. Dès l’ouverture, la troupe constantinoise El Bellil viendra se produire sur les planches du centre culturel d’Amizour, pour présenter la pièce «Symphonie Constantinoise», produite par Walid Achour. Le lendemain, le deuxième jour, verra l’organisation de plusieurs conférences thématiques. Le matin sera consacré essentiellement à l’agriculture, avec des communications sur l’huile d’olive, l’arboriculture, le miel, et les figues, animées aussi bien par des producteurs, des responsables associatifs et des spécialistes de l’agriculture. L’après-midi sera consacrée au patrimoine culturel immatériel de la Kabylie. Après des lectures poétiques de Salem Ould Slimane et Mohamed Hassani, Rachid Oulebsir viendra animer une conférence sur ce thème, au centre culturel de la ville. Mardi verra la production de plusieurs «Jeunes Talents». Il s’agit de jeunes chanteuses, chanteurs, essentiellement des débutants nécessitant de faire connaître leur création au public, et de se faire une place dans le monde artistique. Les organisateurs ont décidé de leur donner une chance de se faire connaître. Une dizaine d’entre eux ont été ainsi sélectionnés pour présenter chacun deux à trois titres de leurs répertoires propres. Une manière d’encourager la création musicale et l’écriture de textes. Le Mercredi sera une journée spéciale, puisqu’elle sera consacrée à la femme. Ainsi, dès le matin, un défilé de mode sera organisé présenté par une association des femmes de la région. Il s’agit, au travers de cette manifestation, d’honorer la femme, son travail et sa beauté dans ce qu’elle est et ce qu’elle fait. La robe kabyle, traditionnelle et moderne, sera donc à l’honneur. L’après-midi, l’orchestre féminin cheikh Saddek Lebdjaoui viendra animer un gala artistique et faire plaisir à regarder et à écouter. Pour le dernier jour, un grand gala de musique est programmé entre Mustapha Boumaza, dit Momous, et Boudjemaa Agraw. La clôture se fera donc en apothéose. Quatre autres semaines sont programmées par Amizour, dans le cadre de la préparation des Journées Méditerranéennes d’Amizour, AMIMED, prévues pour le printemps prochain. Dès le mois de janvier, une autre semaine est prévue sur la thématique du patrimoine, à l’occasion de la célébration de Yennayer. Pour février, Amizour organisera des journées scientifiques, comprenant une journée par thème : médecine, environnement, urbanisme, nouvelles technologies et formation. Ce sera des journées de sensibilisation et de présentation de projets intéressants pour le développement de la région. Un mois après, ce sera au tour de l’économie d’être à l’honneur à Amizour. Des spécialistes viendront parler de création d’entreprises, de chômage et d’emploi, de ports et transports. D’autres thèmes seront présentés par des femmes d’affaires, pour encourager l’entrepreneuriat féminin, ainsi que des responsables communaux qui vont présenter le thème de la gestion des marchés communaux. Des responsables de zones d’activités parleront de cette thématique. Ce sera la dernière semaine avant le grand rendez-vous du premier colloque méditerranéen d’Amizour, sur le développement local. Ledit colloque, organisé avec l’université de Béjaïa, avait déjà été prévu pour le début d’automne et reporté à deux reprises. Ce sera l’occasion de le reprogrammer dans de meilleures conditions, avec la participation de spécialistes qui viendront à la fois des pays du Maghreb et de l’Europe. Avec cette série de semaines culturelles et scientifiques, Amizour compte prendre une part active au développement de la région, en prenant en charge son propre développement, surtout que les ressources existent et que la région dispose de potentialités importantes pour ce faire. Il s’agira, lors de ces séries de conférences, de trouver le moyen de passer à l’action, en association avec les pouvoirs publics qui sont invités à jouer un rôle clé dans ce projet.
N. Si Yani

