Le P/APC de Lakhdaria, M. Oukil Mohammed, a été condamné, jeudi dernier, par le juge d’instruction auprès de la cours de justice de Bouira, à une année de prison avec sursis assortie d’une amende de 100,000 DA.
Le même responsable d’obédience FFS, qui a comparu devant les juges en compagnie de son premier adjoint, du trésorier et d’un fournisseur privé a été reconnu coupable par les juges dans une affaire de non-respect du code des marchés publics, surfacturation et dilapidation d’argent public. Les trois mis en cause ont été également condamnés aux mêmes peines. L’affaire remonte au début du mois d’avril dernier, lorsque les services de sûreté de la daïra de Lakhdaria ont déclenché une vaste enquête, suite à une lettre anonyme concernant l’achat par l’APC d’un important lot d’équipements bureautiques et du matériel informatique pour une nouvelle antenne d’état civil de l’APC, avec une facture estimée à plus de 650 millions de centimes. Ainsi et au cours de leur enquête, les inspecteurs de la police ont relevé plusieurs anomalies dans ledit marché à commencer par l’identité du fournisseur sélectionné par les services de l’APC, qui est rien d’autres que le cousin maternel du P/APC. La deuxième anomalie soulevée par les enquêteurs est liée à la qualité et à la marque des micro-ordinateurs. En effet, le maire aurait sciemment facturé l’achat de PC de marque «HP», alors que les ordinateurs livrés pour le service sont en réalité d’une marque bon marché à savoir «Maxi Power». La valeur exacte de ces unités ne dépasserait pas les 250 millions de centimes, soit 450 millions de centimes de moins que la valeur facturée du marché. L’enquête menée depuis plusieurs mois a nécessité la convocation de la majorité des élus et des employés de la même APC, ainsi que le maire qui a été entendu plusieurs fois par les enquêteurs et le juge d’instruction. D’après nos informations, le maire n’a pas cessé de clamer son innocence et a nié catégoriquement toutes les accusations formulées contre lui. D’après lui, les factures du marché ont été modifiées et présentées juste après au contrôleur financier des communes de la wilaya. Ce dernier compte, d’ailleurs, faire appel à ce jugement. A noter, pour rappel, que l’ex-premier adjoint du P/APC a été condamné au mois d’avril dernier, à six mois de prison ferme et à 100 000 DA d’amende, suite à une affaire de surfacturation d’équipements et de vêtements destinés aux travailleurs de l’APC. L’affaire en question remonte à l’ancienne mandature. Ce dernier a été destitué de ses fonctions par le wali de Bouira.
O. K.

