Après le report de son procès plusieurs fois, l’ancien maire de Tidjelabine, M. Boussaidi Djilali, vient d’être condamné à une peine de quatre ans de prison ferme. L’ex-édile municipal de cette commune très proche du chef-lieu de wilaya de Boumerdès a été déféré devant le parquet de la circonscription précitée pour des chefs d’inculpation liés à sa gestion des affaires publiques. Le dossier de cet accusé comporte, selon l’arrêt de renvoi, trois principales accusations : falsification de l’acte de propriété d’une villa au profit de sa femme, offre de multiples avantages à ses amis et abus d’autorité. Chacune des trois inculpations avait l’objet d’une longue plaidoirie, après que le prévenu eut été appelé à la barre, sans pouvoir se disculper. Âgé de plus d’une cinquantaine d’années, le mis en cause fut jugé pour des faits qui s’étaient produits lors de son mandat en tant qu’élu dans une liste d’indépendants entre 2007 et 2012. Auparavant, il fut élu, par deux fois successivement, depuis 1997, en tant que président d’APC, d’obédience FLN. Lors de la mandature de 2002 et 2007, plusieurs membres de l’exécutif communal de Tidjelabine avaient, pour rappel, fortement critiqué sa gestion des affaires municipales, avec une tentative de lui retirer leur confiance. Et c’est ce qui expliquerait sa présentation pour la troisième, comme maire, en tant qu’indépendant. Remise en cause, sa gestion a fait finalement l’objet d’une enquête des instances concernées, ayant abouti à son traduction devant la justice. Le représentant du ministère public avait requis contre le prévenu la peine maximale, pour les délits susmentionnés, qui équivaudrait à 10 ou 15 ans de réclusion. Le juge a, en définitive, commué sa peine à quatre ans de prison ferme.
Salim Haddou