Depuis plusieurs jours déjà les citoyens de Larbâa Nath Irathen n’arrêtent pas de pointer du doigt le prix de la volaille, produit phare des fêtes religieuses, notamment celle du Mawlid Ennabawi Echarif qui sera fêtée dans quelques jours. Mais au rythme où vont les choses, beau nombre de pères de famille se retrouvent au bord de la dépression. Impossible de suivre avec ce rythme. À cause des prix exagérés qui augmentent du jour au lendemain et sans aucune raison valable, de nombreuses familles risqueront de passer cette fête sans la vedette du jour, à savoir la volaille. En effet, depuis déjà plus de deux semaines, le prix du poulet a augmenté dans les marchés de la localité en question. Il est affiché entre 420 et 450 DA/le kilo. C’est du jamais vu ! La majorité des citoyens reviennent à la maison, dans la plupart des cas, sans cet achat pourtant très convoité durant ces périodes de fêtes. Une mère de famille, abordée devant l’une des vitrines de vente de poulets et d’œufs du chef-lieu de Larbâa Nath Irathen, est restée bouche bée en voyant ces prix. «Ô mon Dieu, comment faire, moi qui avait tant espéré offrir un peu de viande à ma famille, ou moins durant cette fête. Pourquoi cette augmentation des prix ?», se demandera-t-elle. Une autre femme s’approche d’elle et lui dit : «Si tu ne peux pas acheter un poulet complet, ou moins achètes la moitié du poulet, car cela est possible de nos jours et c’est mieux que rien». Voyant cette situation, nous avons accosté le vendeur pour essayer de comprendre les raisons de ces hausses, et ce dernier nous dira : «La vie devient de plus en plus dure même pour les bourses moyennes. Comme de coutume et à l’approche de chaque occasion (fêtes religieuses ou autres grandes occasions), les prix des fruits et légumes connaissent des hausses vertigineuses qui, dans la plus part des cas, restent inexpliquées. Du moins, pour le moment, il semble que les prix de ces derniers (fruits et légumes), semblent stables. Mais la grande question reste posée, à qui profite ces perturbations ? Sûrement pas aux consommateurs et surtout pas aux petits commerçants comme nous. Dans la majorité des cas, on se retrouve impuissant face à cette situation». Il termine en disant : «Je ne peux pas expliquer cette hausse. Mais une chose est sûre, ce n’est pas une vie». De son côté les citoyens espèrent attirer l’attention des autorités compétentes sur ces augmentations qui restent inexpliquées et souhaitent que ces derniers réagissent efficacement, pour assurer et rassurer les pères de familles.
Y. Z.