Cette journée, ô combien utile, fut rehaussé par la présence de médecins émérites à l’image de Aoudia, Berkat, du gynécologue Hocine et du psychologue Iamrache.
à l’initiative de l’association Itran Imaloucene et du croissant rouge de Timizart, s’est tenue hier dans la village Imaloucene, sis dans la commune de Timizart relevant de la daïra d’Ouaguenoun, une journée de sensibilisation sur les deux maladies qui touchent de plus en plus de personnes, à savoir le diabète et la tension artérielle. Le but assigné à cette manifestation d’utilité publique est principalement le dépistage sur le lieu des deux maladies qui ne cessent de ravager la société. Elle vise encore comme objectif la sensibilisation quant à la prévention et au comportement à adopter en cas de maladie. «On ne peut que saluer pareille initiative, tant les deux maladies ne cessent de progresser dans notre pays ces dernières années. Ce que les gens doivent savoir c’est qu’une maladie comme le diabète est considérée, à juste titre malheureusement, comme la maladie du siècle. L’organisation mondiale de la santé prévoit 500 millions de personnes atteintes d’ici 2030. C’est énorme !», avons-nous appris lors de la conférence. Concernant cette maladie chez nous, en Algérie, les chiffres sont alarmants puisque «Même si les chiffres sur la prévalence du diabète dans notre pays sont approximatifs, ils sont tout de même impressionnants. Les estimations varient entre 2,5 et 4 millions de personnes souffrant de cette maladie». Par ailleurs, les orateurs ont insisté à expliquer en termes simples ce qu’est le diabète, ses symptômes et les moyens d’y faire face. «Le diabète est un trouble d’assimilation, d’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux élevé de glucose dans le sang (glycémie) : on parle d’hyperglycémie. Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose. Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie. Il secrète de l’insuline qui permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme : muscles, tissus et le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Chez les personnes atteintes de diabète, ce système ne fonctionne pas», explique-t-on. Les causes du diabète selon les conférenciers sont multiples : «On ignore les raisons qui provoquent la destruction des îlots de Langherans qui produisent l’insuline au niveau du pancréas ; cependant, il existe une prédisposition génétique (familiale). Mais, les autres causes sont mal connues, on pense que l’environnement aurait également un rôle dans cette perturbation du fonctionnement du pancréas». C’est pourquoi les orateurs ont insisté sur le dépistage. Pour cela, il est vital de connaître les symptômes de cette maladie vicieuse, qui sont une soif intense, des urines abondantes, un amaigrissement rapide. Ce comportement anormal doit inciter celui qui en souffre à faire des analyses rapides pour confirmer l’absence de l’hyperglycémie ou non, insistera l’orateur. En effet, les personnes obèses sont souvent prédisposées au diabète. Donc, surveiller son poids et faire attention à l’équilibre alimentaire sont nécessaires pour éviter un tel cas. «Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des sujets génétiquement prédisposés. Sournois et indolore, le développement du diabète de type 2 peut passer longtemps inaperçu : on estime qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic», nous dira le Dr. Aoudia. Riche en renseignements, la manifestation a sans aucun doute atteint les buts escomptés. Pour les responsables du Croisant Rouge section de Timizart, comme nous le dira Melle Souhila, ce qui manque chez nous, c’est la sensibilisation. Ainsi, beaucoup de nos citoyens ne sont même pas au courant de l’existence du Croisant Rouge à Timizart. Rares sont ceux qui y viennent pour réclamer le couffin du Ramadan, alors que nos activités touchent plus d’un créneau. La manifestation d’aujourd’hui en est un bel exemple. «Nous estimons que notre mission a été accomplie, et nous sommes fiers de l’avoir mené comme il se doit. Nous pensons étendre ce genre d’activités à l’avenir pour toucher la maximum de gens, ne serait-ce qu’au niveau de notre commune», nous diront les membres de l’association Itran Imaloucen.
A. S. Amazigh