Des dizaines de jeunes chômeurs de la commune d’Amizour se sont réunis, hier, au niveau du centre culturel Malek Bouguermouh, à l’initiative de l’association Solidarité-Action-Jeunesse (SAJ), activant dans la région, pour débattre de la question du recrutement au sein du nouveau campus d’Amizour, inauguré dernièrement. Pour rappel, au mois d’octobre précédent, des dizaines de postulants au concours de recrutement pour le compte de cette nouvelle infrastructure universitaire ont fermé la RN75 à la circulation automobile pour dénoncer «un recrutement arbitraire». Ils ont protesté contre leur marginalisation dans l’embouche qui a été fait. «Sur les 185 postes ouverts, l’on a accordé cinq postes uniquement au profit des jeunes de la localité d’Amizour, qui a donné 65 hectares de ses terrains, en vue de réaliser ce nouveau campus. Nous ne voulons pas être régionalistes, mais recruter cinq candidats seulement sur près de 200 postes de travail disponibles est une aberration», a indiqué M. Zenati, président de l’association SAJ. Ce concours de recrutement a été organisé par la direction des œuvres universitaires (DOU) au niveau du CFPA de Sidi Aïch. Il s’agit de recruter, notamment des travailleurs de la catégorie des ouvriers professionnels (OP), en prévision de l’ouverture de ce campus. Une mise en service qui a été faut-il le souligner, reportée suite au refus des enseignants et des étudiants de la faculté des sciences exactes du transfert de leur faculté du campus de Targa Ouzemour vers celui d’Amizour. Par ailleurs, les responsables de l’association SAJ qui militent pour la défense des droits des chômeurs, exigent l’intervention de wali de Béjaïa pour mettre lumière sur les procédures de recrutement pour le compte du campus d’Amizour, qu’ils jugent «arbitraires». «Nous réclamons une commission d’enquête pour mettre la lumière sur la manière, dont a été fait ce recrutement», a-t-on insisté.
B.S.