L’association culturelle Isegmi ressuscitée

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Après vingt années de longue hibernation, l’association culturelle Isegmi de Souk El-Tenine, au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont la création officielle remonte à 1991, renait de ses cendres. En effet, un groupe de jeunes de la localité veulent relancer l’activité culturelle pour repousser l’oisiveté et combattre, par la culture et le savoir, les maux et fléaux sociaux qui gangrènent la région. Le président de cette association, M. Belkacemi Mohamed, détendeur d’un master en langue et culture Françaises avec lequel on a eu un entretien, indiquera : «Cette association a été créée en 1991, mais dès 1994, elle a mis la clé sous le paillasson à cause notamment de la conjoncture qui prévalait durant cette période. Du coup, l’activité culturelle au niveau de notre commune a connu une longue traversée de désert. En 2013, après une assemblée générale, nous avons essayé de la ressusciter mais notre dossier d’agrément a été rejeté. Loin d’être découragés, nous avons une nouvelle fois, en juillet 2015, renouvelé notre dossier qui a été enfin accepté et notre association a reçu son agrément depuis le 29 octobre dernier». Signalons qu’hier samedi, l’association, dont le bureau se trouve au foyer de jeunes sis au chef-lieu communal, organise sa première sortie. «Aujourd’hui (hier ndlr), nous avons invité les anciens et les nouveaux membres de l’association pour justement présenter notre programme, l’enrichir et discuter des objectifs à atteindre», dira-t-il. Concernant justement les objectifs de cette association, M. Belkacemi dira : «Pour préciser les choses et mettre le train sur la voix, je tiens à signaler que nos objectifs sont uniquement d’ordre culturelle et scientifique. Nous n’allons jamais nous immiscer dans la politique et le religieux. C’est une règle d’or que nous entendons suivre. En plus des activités traditionnelles propres aux associations, comme le théâtre, la poésie, la musique, la littérature, le dessin… nous entendons aussi donner des cours de soutien, d’alphabétisation et de sensibilisation. Nous allons aussi participer aux fêtes et aux festivals locaux et nationaux. Il sera également question de café littéraire et de formation». Pour ce qui est des moyens et financements nécessaires afin d’atteindre ces objectifs, notre interlocuteur appellera : «Pour l’instant, nous n’avons rien du tout. Nous saisissons à l’occasion cette opportunité pour lancer un appel d’aide aux entreprises, aux mécènes de la région et à tous les bienfaiteurs de nous assister. Nous allons aussi déposer des dossiers de subvention au niveau de l’APC et de l’APW de Tizi-Ouzou. Nous appelons aussi la direction de l’éducation à nous faciliter l’accès aux établissements, pour surtout sensibiliser les écoliers sur l’importance de l’instruction et du savoir et de contribuer à combattre la violence qui caractérise nos écoles».

Hocine T.

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