« C'est dans ce chef-lieu de wilaya que nous avons baissé, pour la première fois en 1962, le drapeau français et levé le nôtre à sa place », a déclaré le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, au début de l'allocution qu'il a prononcée, hier, lors de la visite d'inspection qu'il a effectuée à Boumerdès.
Le ministre, faisant référence au rôle du GPRA en été 1962, tenait à rappeler l’authenticité de cette région, en insistant particulièrement sur la nécessité de préserver et de promouvoir sa dimension amazighe, étant donné sa proximité avec la wilaya de Tizi-Ouzou. Il a reconnu, néanmoins, que cette région du saint vénéré Abderrahmane Thâalibi, natif des Issers, a été longtemps oubliée, en dépit des importantes ressources humaines dont elle dispose. «Mais elle deviendra d’ici peu, elle aussi, un centre culturel rayonnant», promettra le ministre, en envisageant le transfert vers cette ville de l’ex-Rocher Noir d’une partie des prochaines activités culturelles de la capitale. Reçu par la wali, Mme Nouria Yamina Zerhouni, le haut commis de l’Etat s’est déplacé hier dimanche, vers 9h30, à la maison de la culture Rachid Mimouni, où il a procédé en présence de responsables locaux, à la désignation d’un nouveau directeur de la culture, en la personne de M. Djamel Foughali, en remplacement de M. Kabor Bouzid, muté pour le même poste dans la wilaya de Batna. Succédant à la wali qui avait mis en exergue les énergies créatrices de la jeunesse locale, avec comme exemple les toiles de différents styles artistiques exposées dans le hall de l’institution citée, M. Djamel Foughali promettra d’être à la hauteur de cette région ayant enfanté des illustres hommes d’art et de culture, à l’instar de feu Rachid Mimouni. Le ministre a dit toute sa satisfaction des diverses activités de la dite institution culturelle, en louant notamment la formation artistique prodiguée par une jeune femme à un groupe de handicapés mentaux, ainsi que les talents d’un groupe de jeunes danseurs de hip-hop. En milieu de journée, le ministre s’est rendu au centre-ville, près du siège de la wilaya, pour s’enquérir de l’avancée des travaux de réalisation d’une bibliothèque principale. Lancé le 30 octobre 2014, avec un délai de 20 mois, ce projet a atteint 40% de taux de réalisation. Le coût de cet édifice, qui se compose de quatre étages, de multiples salles de lecture et d’autres activités à caractère culturel, s’élève à 344 millions de DA. Abordant la question des salles de cinéma, lors d’un point de presse, le ministre notera que celles-ci sont toujours, selon la loi en vigueur, sous la responsabilité des communes. Il souhaitera néanmoins qu’elles soient rénovées dans les années à venir.
Salim Haddou

