Comme d’autres quartiers et villages de cette commune, le calvaire est quotidien au lotissement N°1 d’Amizour qui connaît une pénurie d’eau ces derniers jours.
Beaucoup de ménages font les frais de coupures intempestives et de baisses de pression dudit liquide dans les robinets. Une situation mal vue par les citoyens de ces quartiers en détresse hydrique, qui ne comprennent pas les causes de cette pénurie, d’autant plus que la gestion de la distribution d’eau est du ressort de l’ADE depuis octobre passé. «Nous n’avions jamais vu auparavant une distribution pareille, surtout que notre commune est alimentée à partir du barrage de Tichi Haf et que c’est l’Algérienne des eaux qui s’en occupe maintenant. Toutefois, il s’avère que ce changement dans la gestion n’est qu’administratif, du fait que nous continuons à endurer le calvaire du manque d’eau !», avoua avec amertume un citoyen de ce lotissement sis au quartier Boussebaa. Par ailleurs, on nous a fait savoir que ce quartier situé sur les hauteurs de la ville est à moitié alimenté en eau. L’autre moitié donc continue de souffrir de cette pénurie qui dure des jours durant. Pour combler ce manque, les ménages se voient contraint de recourir au plan B, à savoir l’achat de cette denrée vitale à des coûts pas très abordables. «L’eau n’arrive dans les robinets que tard dans la nuit, et de surcroît avec un faible débit. Des fois, nous n’arrivons même pas à remplir nos réserves. C’est vraiment insoutenable !», fera savoir notre interlocuteur. Il est vrai que le réseau AEP de la commune a été entièrement rénové mais cela n’a pas empêché l’apparition des fuites et des pertes d’eau dans la nature à plusieurs reprises, sans oublier le phénomène du gaspillage bien connu dans cette commune, surtout au niveau du centre-ville. Deux facteurs peuvent accentuer la baisse de pression et la perturbation dans la distribution de l’eau dans plusieurs quartiers de la ville et au niveau des villages. Cependant, l’on apprend que l’agence ADE d’Amizour s’est attelée à réhabiliter la régie d’eau et qu’une bonne partie des consommateurs ont répondu favorablement en payant leurs factures. Cela permettra de renflouer les caisses de la société pour lui permettre d’améliorer ses prestations en matière de maintenance et d’intervention à l’effet de mettre un terme aux sempiternelles fuites et coupures. Pour un ancien responsable à l’APC, la gestion de l’eau par l’ADE n’est pas nouvelle dans cette commune, car pour lui, la même ADE avait toujours participé à la gestion d’une partie du réseau AEP. Une mauvaise expérience, selon notre source, étant donné que cette entreprise n’intervenait que tardivement, ou d’une manière médiocre, pour réparer les pannes, ce qui a amené d’ailleurs les responsables de l’époque à refuser le transfert de la gestion. L’on ne sait pas si les choses ont évolué mais sur le terrain, l’on constate à fortiori un recul dans la distribution de l’eau si bien que les citoyens d’Amizour réclament aujourd’hui leur part de ce liquide vital et ne cessent de crier leur désarroi de vivre un stress hydrique au quotidien, surtout que les factures commencent à arriver.
Nadir Touati

