C’est une commune à vocation rurale. Aussi bien sa plaine que ses montagnes sont productives. D’ailleurs, le bureau agricole communal ne désemplit jamais parce que les agriculteurs le trouvent comme refuge pour non seulement s’informer sur les programmes mis en place par l’Etat, en vue d’ encourager ce secteur, mais aussi pour demander aide, assistance et conseils. Justement à ce sujet, deux pistes agricoles de désenclavement ont été inscrites dans le cadre du Programme d’Initiative Locale (PIL). Il s’agit de celle qui ira du CW04 vers le barrage d’eau d’Aïn Zaouia et celle qui ira vers Azifour du côté de Bounouh. En effet, ces deux voies d’accès sont bien étudiées parce qu’elles permettront aux fellahs d’exploiter au mieux leurs terres. «Même pour y acheminer les semences, on trouve des difficultés. Je pense que la piste prévue de ce côté-là nous rendra énormément de services», nous répondra un exploitant agricole. Selon une source locale, c’est avant-hier qu’a eu lieu l’ouverture des plis. «Les entreprises seront choisies et il faudra attendre les procédures d’usage pour que les travaux commencent», nous confiera la même source. En tout cas, enchaînera la même source, «cela ne va pas tarder». Aussi, dès leur réalisation, ce sera un grand soulagement au sein de cette corporation qui a tant souffert des difficultés à accéder à ses champs. Saisissant cette occasion, nous avons demandé à notre source de nous donner la situation de la céréaliculture dans cette commune. «Même s’il ne pleut pas encore, rien n’est encore perdu. Les pluies tombées en octobre et en novembre ont permis aux grains de germer. Les jeunes pousses ne sont nullement affectées. Il faut s’attendre à des pluies au plus tard vers la fin du mois. Et puis, nous avons encore devant nous trois autres mois prolifiques en pluviométrie. Il s’agit notamment de, janvier, février et mars. Et n’oublions pas, aussi, qu’en avril, les pluies sont abondantes et très importantes», suffira de nous répondre notre source. Par ailleurs, même si la cueillette des olives est lancée depuis la mi-novembre dans toute la région, les avis divergent au sujet des rendements. «Il y a des villages où la récolte est prometteuse et d’autres où le fruit n’est pas abondant. Tout de même, ce ne sera pas une saison de ratée. On compte compenser le manque de l’an dernier», estimera de son côté un gérant d’une huilerie moderne.
Amar Ouramdane