À l’occasion de la fête du Mawlid Ennabaoui, la direction de la Protection civile de la wilaya d’Alger mettra en place un dispositif de sécurité spécial, et le ministère de la Santé estime que l’utilisation des produits pyrotechniques est un «danger réel». Durant chaque fête du Mouloud, les services des urgences des établissements de santé reçoivent plusieurs blessés, à cause de l’utilisation exagérée de plusieurs genres de pétards. Afin de réduire les conséquences générées par l’utilisation de ces produits, les services de la Protection civile de la capitale procéderont à la mise en place «d’un dispositif de sécurité composé de moyens humains et matériels importants», a fait savoir la direction de la Protection civile d’Alger. Cette dernière a mis l’accent sur la nécessité de ne pas utiliser les produits pyrotechniques à l’intérieur des habitations, devant les hôpitaux, près des voitures, des stations d’essence et de ne pas les laisser à la portée des enfants. «On appelle la population de la capitale et particulièrement les jeunes, à un maximum de prudence lors de la manipulation des produits pyrotechniques dangereux», a plaidé la même source. Par ailleurs, le ministère de la Santé et de la réforme hospitalière a mis en garde contre l’utilisation de ces produits, qu’elle a qualifié de «réel danger». Dans un communiqué rendu public, à la veille de la célébration de la fête du Mouloud, le département de Mohamed Boudiaf a indiqué que les produits pyrotechniques, tels que les pétards, les feux d’artifice, les fusées et les bombes «peuvent provoquer de graves accidents qui menacent votre intégrité physique, celle de vos familles, de vos amis et de vos voisins», a souligné le ministère de la Santé. Ce dernier a affirmé que la projection des pétards dans les yeux provoque des traumatismes oculaires avec des blessures sérieuses (érosion, ulcération, brûlures, éclatement du globe oculaire), entraînant ainsi des complications et des séquelles graves, comme la cécité. «Les produits pyrotechniques sont responsables de brûlures extrêmement graves, les plus communes concernant les doigts, les bras, les yeux et le visage risque d’être défiguré», a encore ajouté la même source, en précisant que «les brûlures du 2ème et 3ème degré laissent d’immenses cicatrices ou déforment le visage», a prévenu le ministère de la Santé.
Samira Saïdj