« Le décès de Dda Rabah est une grande perte pour la patrie », a déclaré Ould Ali El Hadi aussitôt, après avoir appris la nouvelle de son décès. Le ministre de la Jeunesse et des sports, M. Ould Ali El Hadi, aura accompagné le défunt jusqu’au bout. La promotion de l’ex-directeur de la culture de wilaya en ministre de la République n’a visiblement rien changé à l’admiration et au respect qu’il vouait à l’homme au delà de l’artiste aujourd’hui rappelé à Dieu. En témoigne sa présence dès avant-hier à Tizi-Ouzou pour se recueillir sur la dépouille de cet « artiste hors pair » et rester à son chevet comme il le faisait par le passé à chaque fois qu’il en avait l’occasion. Il le savait malade, il lui rendait d’ailleurs des visites périodiques chez lui. Il a certainement beaucoup à avoir aussi dans la récente visite que lui avait rendue chez lui l’actuel ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, même s’il n’ébruitera jamais un tel geste. L’exposition de sa dépouille à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, avant-hier, avant son transport vers Tizet où il fut enterré hier, c’était encore à son initiative. C’est dire que son nouveau statut n’a rien altéré de cette relation que M. Ould Ali a toujours entretenue avec la région et ses femmes et hommes, notamment ceux œuvrant dans le secteur de la culture qu’il a eu à diriger au niveau régional plus d’une décennie durant. « Le décès de Taleb Rabah ne constitue pas uniquement une perte pour sa famille, mais aussi pour toute la famille artistique nationale et sa patrie, l’Algérie, qui perd ainsi un artiste hors pair, d’une grande sensibilité authentique et dévoué à son pays », clame M. Ould Ali. Il dira aussi du défunt qu’il « restera à jamais gravé dans le registre d’or de la chanson algérienne et un pilier de la chanson amazighe, dont il est l’un des plus grands pionniers. Ses œuvres ont connu un grand succès auprès de ses fans de toutes les générations, grâce à son style et son chant authentique qui expriment à la fois sa fierté de son identité et son attachement aux constantes de la nation. J’en profite pour renouveler mes sincères condoléances à sa famille, à la famille artistique algérienne et à tous ceux qui se sentent endeuillés par cette disparition. Que Dieu l’accueille en Son vaste Paradis. »
Propos recueillis par Djaffar C.