Une demande de mutation collective déposée auprès de la DSP

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Des travailleurs de l’EPSP de Ouacifs, en grève depuis plus que quinze jours, continuent de réclamer le départ du directeur. Hier, une demande de mutation collective a même été rédigée par les grévistes qui affichent leur refus total de travailler avec le responsable. Rien ne va plus à l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Ouacifs. Le directeur de l’institution, déchu de ses fonctions puis réintégré à son poste, continue de susciter le désaccord entre les travailleurs de l’EPSP. Ceci, étant donné qu’une partie de ces derniers observe toujours une grève pour réclamer son départ pur et simple. En effet et depuis maintenant plus de quinze jours, les travailleurs sous la houlette du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), refusent de réintégrer leurs postes respectifs. Leur grève décrétée illimitée est, ainsi, le résultat de leur détermination à voir le directeur de l’institution partir. Dans le communiqué de grève rendu public, les grévistes accablent l’actuel responsable de l’EPSP de Ouacifs de plusieurs mobiles. C’est le cas de violation et de non respect des lois en vigueurs, mais aussi de la non concrétisation de tous les points contenus dans la feuille de route du ministre de la Santé et de la Réforme Hospitalière. Dans le même document, le directeur est accusé d’ «entrave à l’exercice du droit syndical, marqué par des suspensions et des déplacements arbitraires», rehaussé par «des menaces, intimidations et pression exercée à l’encontre du personnel et des délégués syndicaux». Ceci, en plus, ajoute-t-on, «des dysfonctionnements graves qui ne cessent d’être enregistrés», citant dans le même sillage «le non respect des recommandations du conseil médical, l’absence de tous les comités de gestion, l’inexistence de palataux techniques dans certain PU, la fermeture injustifiée de certaine unités de soins, la médicalisation non assurée au niveau de certain PU et une mauvaise répartition du personnel». Les grévistes parlent aussi d’une gestion opaque des dossiers liés à la direction des ressources humaines. Dans un dernier point soulevé on parle de «l’attribution illégale des rappels et de l’indemnité de contagion». Hier, et pour afficher leur refus total de travailler avec le responsable de l’établissement sanitaire, une demande de mutation collective a même été rédigée par les grévistes. En effet et d’après le président du bureau locale de du SNPSP, la dite demande a été déposée auprès de la direction de la santé de Tizi-Ouzou. «Notre revendication est de voir le responsable actuel partir. Mais à défaut de cela, c’est notre départ que nous réclamons. Nous voulons être mutés ailleurs pour ne plus avoir à travailler avec lui», soutient le Dr. Ali Imadouchène qui parle de 128 signataires de la demande entre paramédicaux et médicaux.

B. O.

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