Le projet du raccordement au réseau du gaz de ville du chef-lieu communal d’Ighil Ali, sis à 93 kms au Sud-ouest de Béjaïa, connaît quelques difficultés et un manque du suivi de la part du maître d’ouvrage, à en croire le P/APC Djoulaït Djamel. Néanmoins, la seule bonne nouvelle réside dans le fait que la ligne principale de transport du gaz est achevée à 95%, selon le premier magistrat de la commune. «La ligne de transport du gaz naturel est finalisée à 95 %. Elle va de la station de pompage de sonatrach, basée à Ath Mansour, jusqu’au village de Tigrine, où un poste de détente a été réalisé. Mais, il y manque seulement l’installation du matériel afférent pour le fonctionnement de ce même poste», nous informe M. Djoulaït. Cependant, notre interlocuteur regrette, durant l’entretien qu’il nous a accordé le fait que les propriétaires terriens expropriés pour les besoins de réalisation dudit projet ne soient pas encore indemnisés, ce qui pourrait créer d’autres retards pour l’avancée dans l’installation du réseau du gaz de ville dans la localité. Concernant l’installation des conduites du gaz naturel à Ighil Ali, M. Djoulaït nous apprendra que le projet est réparti en 3 lots. Néanmoins, notre vis-à-vis déplore, selon ses dires, «l’absence totale de l’entreprise en charge de la réalisation du premier lot, à ce jour (jeudi passé ndlr)». Concernant les lots 2 et 3, Djoulaït affirmera que les travaux sont en cours de réalisation. Toutefois, il soulève, dans la foulée, le fait que «l’entreprise réalisatrice en installant les conduites du gaz, n’a pas effectué la remise en l’état de la chaussée». Ce qui a fait que celle-ci se dégrade, surtout celle de la RN106 qui passe par la commune d’Ighil Ali entre autres. Par ailleurs, ces couacs que connaît le projet de l’alimentation en gaz de ville de la capitale des Ath Abbas, Ighil Ali, pourraient retarder pour quelques temps encore le parachèvement de ce projet, et faire traîner longtemps le souhait des habitants des 13 villages de la commune de voir s’allumer un jour leurs cuisinières et chauffages avec le gaz de ville, surtout qu’il y fait très froid en ces contrées perchées comme El Kelaâ, Zina, Mouka, Ath Sradj, etc! Sur ce point, M. Djoulaït nous révélera que «l’APC a fait une étude pour l’extension du réseau du gaz vers les villages de la commune, qu’elle a transmise à la Sonelgaz, mais cette dernière n’a pas daigné répondre à ce jour!». Faut-il rappeler à cette société publique que les villages de la commune d’Ighil Ali, nichés sur les contreforts et les flancs des cimes escarpés, subissent de plein fouet le froid glacial et les affres des neiges qui bloquent durant plusieurs jours (dés fois plus de 15 jours) les habitants des villages comme El Kelaâ (1 200 mètres d’altitude) Bouni, Tabouaânant, Zina, Mouka, Tazla, Azrou et bien d’autres ? N’est-il pas temps à la Sonelgaz de prendre en charge l’extension du réseau du gaz de ville vers ces villages, où les habitants, martyrisés, continuent à utiliser le bois comme jadis?
Syphax Y.
