Tout reste à faire !

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La subdivision des travaux publics (STP) de la daïra de M'Chedallah a lancé, depuis le début du mois courant, une opération d'entretien des axes routiers (routes nationales, chemins de wilaya et autoroute), de sa circonscription pour réduire un tant soit peu les dégâts causés par les violents déchaînements des éléments naturels de l'hiver passé.

Pour les besoins de cette importante opération, cette institution des plus névralgiques a mobilisé tous les moyens humain et matériel dont elle dispose, mais ces derniers sont, malheureusement, réduits par rapport à l’envergure d’une telle opération et son impressionnant plan de charge, notamment sur le volet main d’œuvre lequel se résume à 35 ouvriers repartis en trois équipes : l’une affectée sur l’autoroute, la seconde sur les routes nationales et la troisième sur les chemins de wilaya. Nous apprenons d’une source proche de cet organisme que jusqu’a présent, aucune des fiches techniques établies immédiatement après l’hiver pour chacune des avaries sur les axes routiers et transmises à la tutelle pour approbation sur le chapitre plan sectoriel de développement (PSD), n’est encore inscrite, d’où le risque d’éventuelles aggravations de l’état des ces routes avec l’arrivée de l’hiver, notamment en haute montagne où les fréquentes et violentes tempêtes de vents, neige et pluies, s’enchainent sur environs cinq mois d’affilé entre janvier et mai. Ceci à cause du décalage des saisons survenu depuis ces cinq dernières années qui empêchent toutes activités à partir de 600 mètres d’altitude sachant que la plupart des axes routiers tels que la RN30, la RN15 et plusieurs autres tronçons de chemins de wilaya culminent à plus de 1 200 mètres d’altitude dans cette région de la daïra de M’Chedallah, dont plus de la moitié de son territoire est montagneux.

D’importants axes

routiers attendent

la réfection

Nous citerons à titre d’exemple, le chemin de wilaya n°09. Ce dernier, qui relie la RN30 dans la commune de Saharidj à la RN15 dans sa commune voisine Aghbalou, via Iwakuren distante de 15 kms, présente pas moins d’une dizaine de points noirs, selon une source proche de la subdivision des travaux publics de la daïra de M’Chedallah, et ce, à cause des avaries qui ont été provoquées par les violentes perturbations climatiques de l’hiver passé. Ce chemin nécessite une urgente prise en charge, sans quoi il ne tarderait pas à être fermé à la circulation.

Ces détériorations sont composées de glissements, d’affaissements de terrains sur les accotements inférieurs qui fragilisent dangereusement la chaussée, ajoutés à des éboulements, des chutes de rochers et des coulées de boue. Une partie de cette route, dont le tracé est en flanc de montagne, est obstruée. Une aggravation au niveau de ces points noirs est enregistrée avec l’accélération des mouvements géologiques dès que le processus du réchauffement climatique, à partir de la mi-avril, s’est enclenché. Faute d’une rapide intervention, cette route stratégique qui dessert plusieurs villages, tels que Ighil Hamad, Ighzer Iwakuren, Tadert Lejdid et enfin Selloum, aura des répercussions catastrophiques, notamment sur l’agriculture en générale et l’élevage en particulier dans toute son étendue pour l’acheminement des aliments de bétails, les soins entre autres, mais aussi sur le plan sécuritaire vu que c’est l’unique route goudronnée et encore praticable qui relie l’ensemble de ces villages de haute montagne. Le reste des voies d’accès qui sont des pistes agricoles et forestières sont complètement obstruées et inutilisables après le passage des violentes intempéries des mois de janvier et février. Un état de fait préoccupant, ajouté aux faibles moyens engagés par les services des travaux publics appelés à intervenir sur d’autres avaries beaucoup plus importantes sur des axes routiers d’envergure nationale, tels que la RN30 M’Chedallah-Larvaa Nath Ouacif et la RN15 Chorfa-Larvaa Nath Irathen qui franchissent les cols de Tizi N’koulal et celui Tirourda. Cela en parallèle aux chemins communaux qui désenclavent plusieurs villages en haute montagne, tels que ceux d’Ath illiten, Imesdurar dans la commune de Saharidj et celui qui relie Takerboust à Ivehlal, Ath Hamdoun et Ighil Ouchekrid dans celle d’Aghbalou. Ces axes qui ont, en totalité subi leur part de dégradations menaçantes pour la circulation routière, nécessitent aussi une urgente prise en charge. Ce qui souligne de manière claire l’énorme plan de charge auquel doivent faire face les services de l’ex-pont et chaussées qui appellent à un, non moins, urgent renforcement en moyens humains et matériels de cet organisme pour y faire face. Rappelons que ce retard mis pour la prise en charge des routes détériorées, est dû en partie à la grève durant 02 mois des équipes des cantonniers de la subdivision des travaux publics de la daïra de M’Chedallah. Un mouvement social déclenché au plus fort des perturbations climatiques durant les mois de janvier et février.

Avarie sur le CW 09: inquiétude chez les agriculteurs

Pour revenir au CW09, reliant Saharidj à Selloum, les agriculteurs d’Iwakuren qui ont constaté l’ampleur des avaries sur cette route, depuis le début du mois, lancent un cri de détresse à l’adresse des pouvoirs publics. Il faut noter que la majorité de ces agriculteurs résident à Raffour dans la commune de M’Chedallah et qu’ils empruntent matin et soir cette unique voie d’accès pour rejoindre leurs terres en haute montagne dans la commune de Saharidj, d’où leur vive inquiétude de se voir, dans un proche avenir, séparés de leurs activités agricoles notamment leur cheptel, si rien n’est entrepris dans l’immédiat pour stopper ces dégradations progressives.

Les mêmes dangereuses avaries ont été constatées sur le chemin wilaya n°10 qui relie Takerboust dans la commune d’Aghbalou à Tazmalt à mi-chemin entre Ath Hamdoun et Ivehlal en face du détachement de la garde communale et à proximité du CFPA d’ivehlal. Une avarie qui a emporté un tronçon de quelques 60 mètres de cette route depuis février passé et qui attend toujours sa prise en charge.

Oulaid Soualah

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