Émotions, souvenirs et tristesse ont caractérisé la cérémonie officielle de baptisation du service de pédiatrie du nom du défunt pédiatre algéro-égyptien, Ragab Hacène Assoukaane, qui a eu lieu à l’EPH d’Amizour, avant-hier.
La cérémonie a été présidée par le directeur dudit établissement, en présence des autorités locales, dont le P/APC d’Amizour, les autorités sécuritaires, de la famille et des amis du défunt, des représentants associatifs et syndicaux et bien sûr du personnel de l’hôpital, tous corps confondus. Dans l’allocution qu’il a prononcée à cet événement qui coïncide avec le 1er anniversaire de disparition de ce pédiatre, un certain 22 novembre 2014, le chef d’établissement a rendu un vibrant hommage au défunt affirmant que cette baptisation est le moins que l’on puisse faire devant les services rendus à la population et aux enfants malades. Lui emboitant le pas, le maire de la localité qualifie cet hommage à titre posthume, d’une halte pour se rappeler d’un grand homme de valeur qui a contribué par son travail à l’épanouissement des soins infantiles et à la bonne réputation de cet hôpital. À vrai dire, les témoignages de tous les intervenants s’orientent à faire des éloges mérités à ce pédiatre qui a laissé des empreintes d’un médecin dévoué ayant sacrifié la moitié de sa vie pour la santé et la prise en charge des enfants malades, en plus de sa disponibilité à recevoir des malades à tous moments de la journée. Rappelant que Ragab Hacène est venu pour la première fois en Algérie en 1978, pour travailler en sa qualité de médecin généraliste au niveau de l’hôpital d’Ilmaten dans la région de Sidi Aïch, pour retourner quelques années après à son pays d’origine, l’Egypte, et revenir en Algérie et définitivement en 1995 en tant que spécialiste pour exercer son métier de pédiatre à l’hôpital d’Amizour qu’il n’a plus quitté jusqu’au jour de sa mort. Aimé de tous, sa disparition a laissé un grand vide et une tristesse auprès des employés de l’hôpital surtout ceux qui l’ont côtoyé de près. Sa famille, par ailleurs, sa femme et ses trois fils, ne pouvaient cacher leur forte émotion du geste fait à l’endroit de leur père et de tout le bien qui a été dit de son vivant. Rappelons surtout que cet égyptien d’origine avait lutté des années durant à arracher la nationalité algérienne tant son grand amour à ce pays qui l’a accueilli, mais hélas, il est parti sans que son rêve ne soit exhaussé. En guise de compensation, même après sa mort, son nom sera gravé aujourd’hui et pour toujours à l’entrée du service de pédiatrie où il a passé la plus part de son temps, quant à la nationalité il y est par le cœur et l’âme.
Nadir Touati