Œuvrant dans les hommages que toute l’Algérie en général et la Kabylie en particulier, des actions sont menées au sein de tous les segments de la société afin de commémorer comme il se doit la mémoire du regretté Hocine Aït Ahmed, l’infatigable combattant depuis son jeune âge jusqu’à ses quatre-vingt neuf ans, un combat mené non seulement pour l’indépendance du pays, mais aussi pour soutenir le droit des peuples à leur autodétermination et les démocraties dans le monde, surtout en Algérie. Hier, c’est la section FFS de Draâ El-Mizan qui a initié une veillée funèbre au sein de son siège. Du coup, en plus de la projection retraçant le parcours hors pair de Dda L’Hocine, des témoignages sont aussi prévus et l’intervention des anciens de FFS était attendue par la nouvelle génération qui a soif de décerner la grandeur de cet homme. « C’est la moindre des choses qu’on peut lui faire. Il mérite beaucoup eu égard à sa grandeur. Lui qui a donné plus de 70 ans de sa vie pour nous », nous dira un militant du parti. Comme celui-ci, ils sont des milliers dans cette région historique qui a enfanté cinq colonels (Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Zamoum Mohamed dit Si Salah et Slimane Dehilès), à admirer Si L’Hocine. « Nous avons beaucoup de respect pour lui. C’est lui qui nous a éclairés sur tous les enjeux à chaque fois que notre pays se trouve face à une dérive. C’était quelqu’un qui ne prenait jamais de décisions seul. Il aimait travailler en collégialité. Que Dieu ait son âme et l’accueille dans Son vaste Paradis », nous déclarera un citoyen, visiblement touché par la disparition de Si L’Hocine, qui lisait l’avis affiché en ville, faisant état des actions retenues pour cette circonstance. Quant à aujourd’hui, l’APC a réquisitionné des bus pour assurer le transport vers Alger (aéroport Houari Boumediène), pour accueillir la dépouille de feu Hocine Aït Ahmed. C’est le même cas où des dizaines de bus prendront la ligne droite vers Ath Yahia, dès vendredi matin, sur les hauteurs de l’ex Michelet et plus précisément à Ath Ahmed, ce petit village sorti de son anonymat depuis plus d’une semaine, où seront organisées les obsèques de l’homme de Bandung, lieu de la conférence où Hocine Aït Ahmed avait, dans une intervention pertinente, pu influencer les membres des Nations Unies à inscrire la question de l’Algérie à son ordre du jour. « Si les bus réservés sont remplis, nous appellerons au renfort car nous savons que c’est tout le monde qui ira jeter un dernier regard sur notre chef charismatique. En tout cas, pour moi, il est toujours vivant. Son image planera sur tout le pays car ses idées sont toujours d’actualité. Un visionnaire ne meurt jamais », nous dira un autre militant.
Amar Ouramdane