Appel à la plantation de l'osier dans les zones humides

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Les participants à la 3ème édition du Salon national de l’artisanat, qui se poursuivait jeudi à Oran, ont appelé à planter l'osier dans les zones humides à travers différentes wilayas du pays afin de réduire son coût.

L’artisane Ameziane Tassadit, spécialiste en vannerie, a souligné que la cherté des produits artisanaux fabriqués à base d’osier est due à la cherté de la matière première qui est importée, ce qui nécessite « d’ouvrir le champ aux artisans pour planter ce genre d’arbres dans les zones humides du pays ». Mme Ameziane de Tizi-Ouzou, qui expose des produits de vannerie, a affirmé que des artisans ont suffisamment de savoir-faire dans la plantation de l’osier dans les plans d’eau et de techniques dans ce domaine, soulignant qu’une telle opération « peut avoir du succès en cas de disponibilité de la main d’œuvre ». Elle a estimé également que la disponibilité de cette matière sur le marché national encouragera les artisans à développer leurs produits et à préserver ce métier de la disparition, ajoutant que l’osier qui est utilisé dans la vannerie, fait partie du patrimoine algérien et constitue une source de subsistance de plusieurs artisans, surtout les habitants du village d’Aïn Meziad, à Betrouna, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, réputés pour ce genre d’artisanat artistique. Un autre exposant de vannerie d’Oran a souligné que la culture de l’osier, qui est importé d’Espagne, permettra de le trouver localement à des prix raisonnables, signalant que le prix de la matière première atteint 1 200 DA le kilogramme et plus. La vannerie fabriquée à base d’osier revêt un intérêt chez les artisans à Oran, à tel point que la Chambre d’artisanat et des métiers de la wilaya a organisé une formation dans ce domaine, en plus d’une formation, la première au niveau national, au profit des non-voyants dans la fabrication des produits d’osier, à l’initiative du bureau d’Oran de l’Organisation nationale des aveugles algériens, dans le cadre d’un programme permettant leur réinsertion professionnelle. Les organisateurs de ce salon national, clôturé hier samedi 2 janvier, ont réservé deux stands à l’exposition de gammes variées de produits de vannerie, à l’instar de paniers de toutes tailles et formes, de pièces d’ameublement, de boîtes de gâteaux utilisées dans les fêtes nuptiales. Ces objets restent chers. À titre d’exemple, le prix d’une chaise en osier peut atteindre jusqu’à 50 000 DA. Organisée par la Chambre d’artisanat et des métiers, en collaboration avec la direction du tourisme et de l’artisanat d’Oran, ce salon enregistre la participation de 321 exposants issus de 40 chambres d’artisanat du pays et 13 associations versées dans le développement de l’artisanat traditionnel.

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