L’association culturelle Igawawen, activant au niveau de la localité de Larbaâ Nath Irathen, a surpris ses habitants avec sa dernière action menée au cœur même du chef-lieu. En effet, «la porte d’Alger», l’un des plus beaux monuments historiques, ô combien cher aux yeux de la population, a été pris en charge par les membres de ladite association, lesquels l’ont nettoyé et peint. Effectivement, ledit symbole implanté au cœur du chef-lieu, avait plus que besoin de ce coup de neuf. Car, depuis déjà une belle lurette, l’édifice en question se trouve dans un état délabré : détritus, déchets et autres immondices, jonchant au pied de ce beau building. Les adhérents de l’association suscitée, bien que, souvent manquent de moyens, se sont donnés pour mission de prendre sous leur aile la fameuse porte. Il faut reconnaître que les passants étaient subjugués en voyant cette formidable action amorcée par l’association Igawawen. Ce qui a sans doute encouragé ces derniers. Un groupe de vieux s’arrêtant devant ce beau spectacle, répliquaient, «eux au moins font de belles choses. Il connaissent bien la valeur des choses». Et d’ajouter : «ce monument nous rappelle notre histoire, notre combat et notre parcours. Franchement, depuis déjà un bon bout de temps, la porte a commencé à perdre son charme et sa splendeur, à cause des déchets qui la couvrent. Mais aussi, avec cette action, ils ont pris en charge le centre culturel Ahcène Mezzani qui, lui aussi, souffre et perd son éclat. Nous sommes fières de ces jeunes, et grand merci à eux». En effet, l’actuelle porte d’Alger est une reconstitution de l’ancienne porte d’Alger de 1857. Une date bien encrée dans la mémoire collective, qui rappelle un fait historique très important, qui est celui de la prise de l’indomptable ville d’Ichariwene, ancienne appellation d’Ath Irathen. La porte en question, ô combien chère aux yeux des ses habitants est une partie intégrante de la grande fortification du fort national, ex-appellation de Larbâa Nath Irathen, construite par les colons, dans un but précis, qui était celui de contrôler tous les faits et gestes de ses habitants. Chaque personne qui voulait y accéder à cette forteresse, devait obligatoirement passer par cette fameuse porte. Mais encore, à la sortie de la ville, côté Est, une deuxième porte, celle de Djurdjura, fut construite, la même année, et dans le même but. Malheureusement, elle aussi, a été détruite en 1985. Mais, vue l’attachement à ce symbole fort et historique d’Ath Irathen, une réplique identique fut reconstruite dans les années 90, qui, depuis, n’avait bénéficié d’aucune prise en charge (revêtement ou peinture), si ce n’est cette louable action menée par l’infatigable association Igawawen. Le président de l’association en question nous dira, à propos de cette action : «impossible de rester indifférent à cette salubrité et dégradation de ce monument. Bien que nous manquons de moyens, mais nous avons pu faire de notre mieux. Évidement, ce geste n’a été possible que grâce à l’appui de L’APC de Larbâa Nath Irathen, et bien évidement les bienfaiteurs, qui nous remercions infiniment. Et nous ne nous arrêterons bien sûr pas là. Nous sommes décidés de continuer à faire ce genre d’actions, car notre ville commence à perdre sa grandeur». De leur côté les citoyens remercient les efforts consentis par les adhérents et souhaitent que d’autres actions de ce genre soient organiser, chaque année.
Y Z.
