De nombreux terroristes notoires traqués

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Les forces locales de sécurité sont toujours sur les dents, particulièrement, dans la partie Est de Boumerdès, considérée encore comme base arrière des groupuscules islamistes armés.

Deux violents accrochages se sont simultanément produits, au début de cette semaine, entre les lieux dits Aïn El Hamra et Ben Ouali, a-t-on précisé entre une patrouille de l’ANP et un groupe sanguinaire au nombre indéterminé. Les militaires s’en étaient sortis, heureusement, indemnes, et les assaillants ont pu alors battre en retraite. Mais la neutralisation de ces derniers est évidemment urgente, d’autant que l’on a pu identifier, parmi eux, des anciens éléments notoires de l’ex-Gspc, à l’instar des dénommés Henab Rachid, Khiter et Ben Nabri. Considéré durant la décennie précédente comme émir d’une sériâte islamiste, le premier sanguinaire cité âgé de plus de 45 ans, est originaire de Sidi Daoud. Les deux autres, respectivement originaires de Dellys et de Cap Djinet, avaient basculé carrément dans le terrorisme, entre 1999 et 2001, après une phase d’action subversive dans un réseau de l’islamisme armé. Eux et leurs acolytes, au nombre indéterminé se seraient regroupés avec d’autres éléments de sériâtes islamistes, notamment ceux d’Ouled Aïssa. Mais c’était sans compter sur l’intervention des renforts militaires. Sollicitées, des brigades des forces de la marine du cantonnement de Souanine, sur la route de Dellys, ont, en effet, rapidement fait mouvement en direction des maquis susmentionnés. Les ratissages entrepris auront permis, durant ces trois derniers jours, la découverte de pas moins de deux autres casemates qui contenaient des produits entrant dans la confection de bombes artisanales. Ce énième engagement militaire ayant eu, hier, selon nos sources, son prolongement au niveau des massifs de Baaziz et d’Ouled Smir, entre Sidi Daoud et Ouled Aïssa, n’est, pour l’heure, qu’une forme de harcèlement des terroristes encore en cavale. On n’y trouve, maintenant, guère d’utilité à torpiller d’une certaine distance les différents coins suspects. Des moyens techniques modernes, en plus des chiens renifleurs, s’ajoutant au brouillage temporaire de la communication par téléphonie mobile y sont systématiquement utilisés pour se prémunir contre d’éventuels attentats à l’explosif. Dans toute opération décisive, les détachements locaux de l’ANP s’appuient, aussi, nécessairement sur les aveux soutirés aux terroristes capturés, lesquels s’ajoutent aux indications des repentis. Les forces locales de sécurité ne lâchant point prise dans cette partie de la Kabylie maritime, n’au pu, en fait, annihiler graduellement les anciennes phalanges sanguinaires d’El Ansar ou d’El-Arkam, comme d’ailleurs celles du Sud-est de la wilaya, qu’après avoir su exploiter les indices des sanguinaires ou éléments de soutien à l’ex-Gspc arrêtés. Le dernier communiqué du ministère de la Défense nationale avait, d’ailleurs, tenu à signaler l’arrestation d’une dizaine de chefs terroristes, parmi les 157 sanguinaires mis hors d’état de nuire, durant l’année écoulée.

Salim Haddou

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