Plus d’une trentaine de troupes présentes

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Plus de 30 troupes artistiques, issues de différentes communes de la région du Gourara (Adrar), prennent part à la 9ème édition du festival culturel national d’Ahellil (chant polyphonique traditionnel) dont le coup d’envoi a été donné mardi en fin d’après-midi à Timimoune (220 km au Nord d’Adrar). Ce festival culturel national, dédié à l’Ahellil classé en 2005 par l’UNESCO au patrimoine immatériel mondial, vise la promotion de ce genre lyrique et sa préservation et transmission entre générations, à travers l’organisation de manifestations du genre pour sauvegarder ce patrimoine faisant partie de la mémoire collective de la population locale, a indiqué le conservateur du festival, Slimane Ouidène. Placé sous le signe de « Ahellil, patrimoine ancré dans la mémoire », ce festival, qui s’étalera sur quatre jours, a été marqué en ouverture, par un spectacle animé devant un public nombreux regroupé près du théâtre en plein air de Timimoune, par des troupes folkloriques venues de différentes régions du Gourara. Initié sous l’égide du ministère de la Culture, le festival donnera lieu, en plus des soirées de chants Ahellil, à des lectures poétiques d’Ahellil, dans sa variante Zénète, en vue d’encourager les poètes locaux et enrichir les textes de ce patrimoine et le pérenniser. Le programme du festival prévoit également la mise sur pied de quatre ateliers chargés de l’examen, par des musiciens et chanteurs d’Ahellil, de thèmes liés au jeu d’instruments de percussion traditionnels et autres instruments connus sous le nom de « Tamdja » et « Bengri », ainsi qu’aux « Izelouanete » (textes poétiques d’Ahellil).

Ce festival, dont le coup d’envoi a été donné par les autorités de la wilaya, est dédié conformément aux recommandations de la précédente édition, à la mémoire du regretté interprète de chant d’Ahellil, Moulay El-Hay Cherouini, un des pionniers de l’Ahellil dans le Gourara. Le commissariat du festival s’emploie depuis deux ans, en coordination avec les associations concernées et les chouyoukh d’Ahellil, à la collecte du plus grand nombre de poésies du patrimoine lyrique ancestral d’Ahellil, en vue de le répertorier, d’analyser son contenu et de valoriser sa dimension, à la satisfaction des chercheurs et anthropologues, ont indiqué les organisateurs.

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