On ne cessera pas d’écrire que le réseau routier dans cette commune attend de nombreuses restaurations. Même les routes qui mènent au chef-lieu de la daïra ne sont pas en reste. En plus du CW107 qui attend son élargissement depuis des années, celui passant par Imaândène et Tahachat vers Tizi-Gheniff, se trouve dans un état piteux. Ce qui l’a délabré le plus sont ces coupures faites, par ci par là par des particuliers au moment des branchements au réseau d’AEP. «Ce sont des branchements souvent faits sans aucune norme. Et puis, la remise à l’état des lieux ne se fait jamais dans les règles de l’art. C’est pourquoi sur ce trajet d’environ douze kilomètres, la chaussée est impraticable sur tous les deux cents à trois cents mètres», nous confiera un habitant d’Imaândène. Pourtant, ce chemin intercommunal est un raccourci, si on le comparait à celui reliant le chef-lieu communal au chef-lieu de daïra par Badis, village relevant de la municipalité de Tizi-Gheniff. Mais apparemment, selon les transporteurs souvent « des fraudeurs », c’est au niveau du lieu-dit Bouslama que les trépidations se font ressentir le plus. «Quand votre véhicule arrive à cet endroit tout près de la source d’eau, vous allez sentir que toute la carrosserie est en train de vibrer. Aucun élément du véhicule n’échappe aux secousses. On dirait que les amortisseurs allaient lâcher sur le coup », nous dira un transporteur. D’ailleurs, ces » fraudeurs » ont décidé cette semaine, de changer le tarif du transport. Il est passé de 20 à 30 dinars. «Sincèrement, je vous dirais que depuis longtemps, nous avions voulu augmenter le ticket, mais, avec la hausse des carburants, nous ne pouvions plus consentir d’autres sacrifices. Nous dirons à nos clients que nous ne pourrons plus supporter les frais des pièces de rechange, souvent dites « Taiwan », qui ne tiennent que quelques mois, mais aussi, maintenant, cette hausse des carburants. Même avec cette augmentation de dix dinars, sincèrement, nous ne couvririons rien de plus», s’expliquera cet autre transporteur qui insistera sur la dégradation de cette route. Devant cet état de fait, ces transporteurs clandestins, forcés par le chômage endémique dans cette région à exercer cette activité sans gaieté de cœur, interpellent la direction des travaux publics à jeter un regard vers ce chemin intercommunal qui ne cesse de se dégrader au fil du temps.
Amar Ouramdane