Les fellahs dans l’expectative !

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Sale temps pour la céréaliculture! Il ne pleut plus depuis des semaines, et cela influe négativement sur le secteur agricole, notamment la filière céréalière. Dans la commune de Tazmalt, ce constat est des plus alarmants. Même si cette commune est loin d’être leader dans cette filière, il n’en demeure pas moins qu’il y existe de larges surfaces de terre qui ont été emblavées, et ce, depuis l’automne dernier. Mais voilà le ciel est devenu « chiche », et la pluie se fait désirer.

Evidemment, les premiers à être touchés par cette situation calamiteuse, faut-il le souligner, sont les agriculteurs. Les céréaliers, en particulier, ne sont pas en reste, puisque leurs cultures dépendent beaucoup de la pluie que de l’arrosage. Celle-ci tarde à tomber, d’où l’angoisse justifiée, somme toute, par ces paysans.

La sécheresse qui s’est installée depuis belle lurette rajoute une couche à une situation déjà compliquée. Les conséquences ne se sont pas faites attendre: à Tavlazt, une localité agricole traversée par la RN26 et relevant de la commune de Tazmalt, les choses ne vont pas bien pour l’agriculture. En effet, l’absence de la pluie remet en cause le travail effectué jusque-là par les paysans. Ceux-ci sont obligés, en conséquent, de puiser de leurs économies afin de financer l’acheminement de l’eau des nappes vers leurs cultures pour que celles-ci ne périssent pas par manque d’eau! Les coûts de revient de l’irrigation leur coûte les yeux de la tête.

Effectivement, avec l’augmentation des tarifs du gasoil, entre autres, l’irrigation des cultures devient problématique pour ces fellahs. En plus de cela, il y a le manque de moyens dont ils souffrent. Irriguer de larges surfaces de terres emblavées n’est pas si aisé qu’on le croit, car il faut de grandes quantités de carburant et d’électricité ce qui grève lourdement les budgets de ces petits fellahs, lesquels gèrent des fermes louées par leur soin en plus! En tout cas, les conséquences de la sécheresse sont lourdes, avec l’irrigation par moyen d’aspersion des terres emblavées à Tavlazt. Ce n’est guère suffisant d’après ce que nous avons constaté car les conduites à soupapes sont insuffisantes. Les fellahs irriguent bande par bande les pousses de blé ce qui est insuffisant pour leur bonne croissance. Seules des pluies salvatrices et régulières peuvent sauver ces plantes de blé d’un « rachitisme » pénalisant. Comme il est le cas l’an dernier, lequel a connu aussi une période de sécheresse importante, où la moisson du blé de Tavlazt a été catastrophique, tellement ces cultures n’ont pas reçu la ration hydrique adéquate !

Syphax Y.

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