La journée d’hier a été consacrée par le ministre de la Communication, en visite de deux jours depuis avant-hier dans la capitale des Hammadites, à la découverte du musée de l’eau de Toudja et des sites historiques du cap Carbon, des Aiguades et du pic des singes.
Arrivé la veille, Hamid Grine a procédé à l’inauguration du nouveau siège de la radio Soummam qu’il qualifiera de bijou et de l’un des plus beaux à l’échelle nationale. Financé totalement sur le budget de wilaya par des tranches annuelles dégagées depuis 2009, le nouveau siège de la radio Soummam a coûté plus de 13 milliards de centimes. Malgré son inauguration, il ne sera fonctionnel qu’une fois tout le matériel nécessaire acquis. Toutefois, la population espère que cela ne prendra pas beaucoup de temps comme c’est le cas actuellement du nouveau siège de la direction de l’éducation, inauguré par la ministre de l’Education il y a plusieurs mois de cela, mais non encore ouvert. Profitant de sa présence au niveau du nouveau siège de la radio, le ministre de la Communication fera part de la décision de son département d’étendre les horaires de diffusion de la radio Soummam jusqu’à minuit. La radio, rajoutera-t-il, est la voix du peuple et elle servira de trait d’union entre la population et les autorités locales tout en contribuant, par la même occasion, au développement de Tamazight qui vient d’être proposée comme langue officielle. Avec cette officialisation, il est donné plus de cohérence à l’identité algérienne, soulignera le ministre. Pour ce qui est du personnel de la radio Soummam, le ministre juge que la quarantaine de journalistes qui y exercent répond amplement aux besoins. En réponse à une question d’un confrère sur l’éventuelle réalisation d’une maison de la presse à Béjaïa, Hamid Grine dira tout simplement que ceci relève des compétences et de la volonté des élus locaux et du wali. Mais connaissant, soulignera-t-il, la relation qu’entretient l’actuel wali avec la corporation, une maison de la presse verra, certainement, le jour, très bientôt à Béjaïa. Durant la conférence de presse organisée au niveau du nouveau siège de la radio, le ministre de la Communication s’étalera sur les nouvelles dispositions de l’avant-projet de révision de la constitution, lesquelles redonnent à la presse sa liberté en dépénalisant le délit de presse mais dont, regrettera-t-il, celle-ci n’en a pas tellement parlé. L’accès à l’information est un droit et elle doit être sourcée pour éviter de verser dans la désinformation. Si le délit est dépénalisé cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de sanctions, fera-t-il remarquer, en rappelant les élections prochaines d’un conseil de l’éthique et d’une instance de régulation de la corporation qui suivront de près le travail des professionnels. Il avancera le chiffre de plus de 4 000 cartes professionnelles établie jusqu’à ce jour tout en regrettant qu’il y a encore des journalistes qui travaillent sans aucun document justificatif. Pour cela, des démarches ont été entreprises par le département de Hamid Grine pour mettre de l’ordre dans la corporation en évinçant, notamment, des chauffeurs et autres agents présentés comme des journalistes par certains quotidiens véreux, soulignera le ministre. En abordant le chapitre de la publicité gérée par l’ANEP, le ministre dira que cela relève des prérogatives de cette dernière et dont le ministère ne s’y immisce jamais. La fête du miel organisée à la Maison de la culture et les différentes activités abritées par le théâtre régional ont été également au programme de la visite ministérielle. D’ailleurs, à son arrivée à Béjaïa, Hamid Grine dira qu’il était venu fêter Yennayer avec les Béjaouis.
A. Gana
