Les œuvres sociales à l’ordre du jour

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La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a fait état, hier à Alger, d’un projet qui sera présenté aujourd’hui, aux syndicats de l’éducation, sur la gestion des œuvres sociales. «Ce projet est le résultat d’un travail qui a duré plus d’un mois entre les cadres du ministère et les représentants de la fonction publique et le ministère des Finances», a affirmé Mme. Benghabrit lors de son intervention sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale. La ministre a souligné la nécessité d’arriver à un consensus entre les parties concernées sur la question de la gestion de ces fonds qui sont estimés à plus de neuf milliards de dinars. «Nous n’avons aucun intérêt de favoriser une partie sur une autre. Notre but, c’est de permettre à l’ensemble des travailleurs du secteur de bénéficier de ces fonds», a-t-elle insisté. Questionnée sur la possibilité de sanctionner les personnes qui sont impliquées dans la mauvaise gestion des fonds des œuvres sociales, Mme. Benghabrit dira que «son département suivra les procédures qu’il faut concernant cette affaire», a-t-elle assuré. Par ailleurs, la première responsable de l’éducation a fait savoir que le concours de recrutement des enseignants qui aura lieu au mois de février prochain, concernera même les professeurs de la langue amazighe, et ce, dans le cadre de sa généralisation au niveau national, à partir de l’année prochaine. Les syndicats du secteur appellent au changement des modalités et les méthodes de gestion des fonds des œuvres sociales, afin de permettre aux travailleurs d’y bénéficier. Selon le coordinateur du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement technique et secondaire (SNAPEST), M. Meriane, il est temps de décentraliser la gestion des ces fonds. «Il faut changer les méthodes de gestion et pas seulement les personnes, car on risque toujours de faire face aux mêmes erreurs», a indiqué hier, M. Meriane. Ce dernier a mis en avant la nécessité de donner plus de prérogative à la commission de wilaya, «pour rapprocher la gestion vers les fonctionnaires et garantir une répartition équitable de ce fonds sur les travailleurs», a suggéré M. Meriane. Dans ce sillage, celui-ci a tenu à plaider également pour l’élimination de certaines procédures pour économiser plus d’argent afin de les orienter vers les actions sociales. Ces dires ont été appuyés par le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, qui a affiché le refus de son organisation syndicale à la gestion actuelle des fonds des œuvres sociales. «C’est une gestion qui est basée sur la centralisation qui ne permet pas aux travailleurs de contrôler ces fonds», a martelé M.Achour, avant d’ajouter que «ce système favorise la corruption», a-t-il lancé. De ce fait, le CLA compte réitérer, aujourd’hui, sa revendication qui est la limitation des tâches de la commission nationale, «qui doit prendre en charge seulement les biens à caractère national», selon M. Achour.

Samira Saïdj

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