L’avant-projet de la révision de la constitution a été salué par le président de la commission de consultation et de promotion des droits de l’Homme, M. Farouk Ksentini, qui insiste sur l’application effectives des dispositions prévues. «Les nouvelles dispositions contenues dans le projet de révision constitutionnelle augurent d’un avenir plus serein», a affirmé le président de la CNCPPDH lors de son passage, hier matin, dans l’émission L’invité de rédaction de la chaîne III de la radio nationale. Evoquant l’avant-projet de la révision de la Constitution, l’invité de la radio algérienne a souligné : «Nous encourageons, nous applaudissons et nous soutenons». S’exprimant sur les nouvelles dispositions prévues dans l’avant-projet de la révision de la Constitution, M. Farouk Ksentini a salué l’introduction de l’article 41 bis qui consacre la liberté de manifester pacifiquement. L’adoption de cet article, explique le président de la CNCPPDH, «permettra de mettre fin aux interdictions et ouvrira très largement le champ de la manifestation pacifique». La même source a aussi qualifié de «positives» les dispositions renforçant l’indépendance de la justice et le renforcement des droits du justiciable. Néanmoins, le président de la CNCPPDH n’a pas omis d’insister sur « le respect scrupuleux » dans l’application de ces lois une fois adoptées, indiquant dans ce sens, que «tout est lié à l’application de ces lois». Pour illustrer ses dires, M. Ksentini a expliqué qu’«il existe des textes d’une générosité incroyable, mais en général les lois sont dévoyées». Il a par la suite réitéré sa disposition à accueillir ses nouvelles dispositions contenues dans l’avant-projet de la révision de la Constitution, mais, a-t-il dit, «pour donner notre avis définitif nous attendons l’application qui va suivre». Contrairement aux contradicteurs qui reprochent aux rédacteurs de la mouture de verser dans le détail, M. Ksentini fera savoir à ce propos, que «si on laisse les lois sur le plan de la généralité elles seront dévoyées dans leur application et ça c’est antidémocratique».
L.O.Challal