Pour un environnement accessible à tous

Partager

Le concept de L’accessibilité des personnes handicapées aux lieux de vie” a été hier au centre des débats lors du séminaire organisé à la salle de conférences de l’hôtel Soummam de Boumerdès par la Fédération des associations des handicapés. Dans son allocation d’ouverture lors de cette rencontre, le ministre de l’emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, a réitéré l’engagement de l’Etat a promouvoir les droits de cette frange de citoyens. En application de la résolution onusienne du 20 décembre 1993 notamment l’article 9 de celle-ci, l’Algérie a élaboré, a-t-il rappelé, la loi-cadre du 8 mai 2002 pour la prise en charge du volet social concernant les handicapés. Mieux encore, selon le haut commis de l’Etat une commission de suivi a été installée dans cette optique, il y a plus d’une année. Prenant la parole, le directeur du programme Algérie de Handicap-international, M. Laurent Cabourg, indiquera, lui, que la convention de l’ONU portant sur le concept de l’accessibilité en question est désormais imposée à toute nation par le droit international. Et il se réjouit que l’Algérie s’est déjà engagé dans ce processus d’insertion de ses handicapés dans la société.

C’est en fait, un vaste programme qui requiert une approche globale comportant une réflexion sur l’aménagement des parties intérieures et extérieures des différentes bâtisses. Concrètement, on explique la nécessité de réaliser des rampes à l’entrée des édifices publics, l’aménagement de places dans les parkings et surtout la mise en place des structures d’assistance au profit des personnes à mobilite réduite. Le déplacement de celles-ci nécessite, en termes clairs un environnement libre de toute barrière. Lors du débat, certains intervenants ont proposé que l’on tienne compte impérativement des souci des handicapés lors de la distribution d’un quota de logement. “Les faire habiter dans les rez-de-chaussée des immeubles” en l’absence d’ascenseurs ou de crainte que ceux-ci tombent en panne. Règle omise pratiquement jusque-là. La fédération a montré là, à titre d’exemple, à l’aide d’un dia-positif, qu’un enfant handicapé est régulièrement soulevé par ses camarades pour rejoindre sa classe située au deuxième étage d’une école à Baraki. D’autres témoignages émouvants, montraient que cette frange de la société refuse de subir la discrimination. Et elle veut vivre dans un environnement qui lui est accessible pour exercer ses droits et monter ce qu’elle peut faire, pour ne pas être réduite un jour à la mendicité. A rappeler que selon les propos du ministre Ould Abbas, l’Algérie compte officiellement 1 750 000 handicapés.

Salim Haddou

Partager