Les praticiens, les paramédicaux et le personnel administratif de l’EPSP Ouacif, notamment ceux affiliés à l’UGTA, poursuivent leur mouvement de grève enclenché depuis plus de 15 jours, suite au limogeage de leur directeur M. Ammarkhodja Nasseredine.
Hier encore, ils ont organisé une marche au niveau du chef-lieu de la daïra d’Ouacif. «Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout pour réclamer haut et fort la réintégration de notre directeur qui n’a fait que du bon travail depuis son installation. Ce n’est pas lui qui doit être limogé mais les responsables de la faillite de notre EPSP. Aujourd’hui, c’est le jour du marché hebdomadaire, nous saisissons cette occasion pour mettre à nu les fauteurs de trouble», dira la représentante des protestataires. Une autre déclaration (dont nous détenons une copie) a été rendue publique. «A la deuxième semaine de protestation pour dénoncer le limogeage arbitraire de notre directeur, notre groupe est visé par une campagne mensongère et calomnieuse par des individus qui veulent faire sortir notre mouvement de son cadre naturel». Les rédacteurs précisent plus loin les motivations de leur mouvement de soutien au directeur : «Le directeur a déposé plainte contre les responsables de la polyclinique des Ouadhias depuis la découverte du lot de médicaments non déclarés. Il a aussi engagé une action en justice contre les organisateurs de précédentes grèves où même le service minimum n’a pas été assuré. Les dits grévistes, qui se croyaient au-dessus de la loi, ont refusé les réquisitions du directeur et refusent de travailler avec lui ce qui est contraire à la réglementation». Ils signalent aussi que «ce directeur est le 5e qu’ils veulent faire partir en l’espace de seulement quelques années». Rappelons qu’une autre partie des travailleurs de l’EPSP Ouacif, notamment ceux affiliés à l’SNPSP et au SAP, demandent le départ du directeur. C’est dire que l’EPSP est instable depuis au moins l’été dernier. Lorsque le directeur est en poste, ce sont les adhérents du SNSP et du SAP qui décrochent et lorsque le directeur est limogé ce sont ceux affiliés à l’UGTA qui débrayent. Rappelons aussi que le directeur a été limogé une première fois avant d’être réintégré suite au sit-in tenu devant le siège de la DSP. Quand l’autre partie (SNPSP et SAP) est passée à la protestation pour réclamer le contraire des premiers, c’est à dire le départ du directeur, eh bien le directeur a été de nouveau mis à l’écart. Il est temps de prendre une décision juste, définitive et de déterminer les véritables responsables de ce chaos qui caractérise l’EPSP de Ouacif prenant en otage des milliers de malades. Cela en sachant que l’EPSP Ouacifs englobe pas moins de huit polycliniques et une quarantaine de centre de soins, à travers plusieurs communes à savoir notamment Ouadhias, Iboudrarene, Ath Yanni…autrement dit, lorsque l’EPSP est paralysé c’est l’ensemble de ces structures qui sont perturbées. C’est dire que ce conflit qui ne fait que duré se répercute sur toute une région laquelle ne sait plus à quel se vouer.
Hocine T

