Le président de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de Béjaïa a animé dans l’après-midi du mercredi, au siège de son organisation et en présence des concernés, une conférence de presse afin d’exposer à l’opinion publique les énormes difficultés que rencontrent les artisans tôliers, carrossiers et autres soudeurs pour se procurer les bouteilles de gaz industriel indispensable à leurs activités professionnelles quotidiennes. D’autre part, il voulait attirer l’attention des responsables de «Linde gas», entreprise de production et de distribution de ce produit, sise à Hussein Dey à Alger, sur l’urgence et la nécessité d’accorder un agrément à un investisseur qui s’installerait dans le chef-lieu de la wilaya de Béjaïa pour approvisionner en bouteilles d’oxygène et d’acétylène les quelques 1000 artisans, selon l’estimation du conférencier, qui sont installés entre Sidi Aïch et Kherrata. Les problèmes des utilisateurs de gaz industriel ont, indique le président de l’UGCAA, commencé en 2009, avec la disparition de l’Entreprise nationale de production et de distribution de gaz industriel et l’entrée sur scène de «Linde Gas», multinationale basée à Hussein Dey et le décès du distributeur de gaz industriel de Béjaïa. Cette situation oblige les artisans de la zone de Béjaïa à se rendre, par une route toujours encombrée, jusqu’à Akbou, ville située à quelques 70 km, pour s’approvisionner en gaz industriel. Ce qui engendre, soulignent les concernés, en plus des pertes de temps allant souvent jusqu’à une journée entière, des surcoûts pour un jeu de bouteille de l’ordre de 2 500 DA pour le transport. Et il n’est pas rare que des artisans se déplacent avec le transporteur jusqu’à Akbou avec les contraintes des autorisations à obtenir de la police ou de la gendarmerie, vu la dangerosité du produit, pour revenir en fin de journée, bredouilles, faute d’oxygène et d’acétylène. Bien que cet état de fait ait été signalé à qui de droit dans une pétition signée par une soixantaine d’utilisateurs de gaz industriel et que des écrits aient été envoyés au siège de «Linde Gas», avec à chaque fois des copies adressées au wali de Béjaïa, rien ne semble, pour l’instant, aller dans le sens du règlement du problème de l’approvisionnement en gaz industriel. Et pourtant, assure le président de l’UGCAA, des investisseurs existent, ils n’attendent que l’agrément de «Linde Gas» pour mettre fin au calvaire des artisans.
B. Mouhoub