Quatre maisons cantonnières réceptionnées depuis un peu plus de trois ans à travers les communes de la daïra de M’Chedallah, ne sont toujours pas mises en service.
Une source crédible proche de cette institution des plus névralgiques, la STP en l’occurrence, nous apprend que ces maisons cantonnières implantées sur les principaux axes routiers qui traversent le territoire de la daïra M’Chedallah, aux endroits qualifiés de points noirs, tournent au ralenti, et ce, en raison du manque criard d’effectifs. Parmi lesdites maisons, on peut citer celle d’Ath Mansour en bordure de la RN05, dont le tronçon de 50Kms traversant la région entre Bouira et la sortie Est de cette commune limitrophe avec la wilaya de Bordj Bou-Arreridj et celle de Vgayet, est le plus meurtrier à l’échelle nationale en matière d’accidents de circulation. La seconde au niveau du village Ath Hamad en haute montagne dans la commune de Saharidj, à proximité du légendaire col de Tizi N’Koulal, en bordure de la RN30 dont le tronçon de 07 kms entre ce village et le col qui culmine à quelques 1 200m d’altitude enregistre chaque hiver des obstructions qui bloquent la circulation automobile à chaque perturbation climatique durant toute la saison humide qui s’étale sur une bonne moitié de l’année, ponctuées d’importantes chutes de neige et d’impressionnant déchaînement des éléments naturels à l’origine de fréquents éboulements, coulées de boue, avalanches de galets et enfin de chutes d’énormes rochers qui finissent leur course sur la chaussée de ce tronçon. Pour rappel, ce dernier est l’une des principales voies d’accès vers la wilaya de Tizi-Ouzou, lequel joue un rôle non négligeable sachant qu’en plus de constituer une voie de communication entre les deux flancs de la chaîne montagneuse de Yemma Khelidja, il est aussi un important facteur sur les volets économique, touristique et sécuritaire entre les deux wilayas. La troisième maison cantonnière est implantée à Takerboust, dans la commune d’Aghbalou, en bordure de la RN15 qui franchit le col de Tirourda vers Michelet, deuxième voie de communication entre les deux wilayas non moins stratégiques et qui subit les mêmes agressions climatiques que celle de Tizi-N’koulal. La dernière maison cantonnière est l’une des plus anciennes au niveau de la wilaya de Bouira, érigée durant l’occupation coloniale en bordure de la RN05 au lieu-dit Douba, dans la commune d’Ahnif. Elle est la seule à être occupée et dotée de quelques équipements adéquats, à savoir un matériel d’intervention. Le reste de ces infrastructures des plus stratégiques, notamment en hiver, bien qu’elles soient meublées et dotées de maximum de confort intérieur, sont restées fermées et non utilisées, et ce, à cause du manque d’effectifs et d’équipements d’intervention, selon notre source qui a requis l’anonymat. Celle-ci affirme que leur effectif se résume à celle du gardiennage. Notre interlocuteur soulignera dans la foulée que la subdivision des travaux publics de M’Chedallah (SPT) n’a pas encore bénéficié d’un matériel approprié pour faire face aux violents et spectaculaires déchaînements des éléments naturels de sa circonscription, tel qu’une niveleuse, un chasse-neige puissant et un chargeur, un matériel qui permettra de rétablir rapidement la circulation sur ces axes routiers des plus névralgiques qui traversent une région spécifique et unique sur le volet perturbations climatiques et circulation routière. Un service étatique des plus stratégiques qui doit en toute logique bénéficier d’un traitement particulier et une priorité absolue sur ce volet au même titre que celui de la Protection civile et des institutions de la santé eu égard à son implantation dans une zone topographique des plus escarpées, montagneuses et fort accidentées ; ajouté à cela des conditions climatiques particulières durant l’hiver qui s’étale sur presque cinq mois.
Oulaid Soualah