Trois casemates démolies près de Timezrit

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Situé dans la vaste zone montagneuse de Sidi Ali Bounab, au Sud-est de Boumerdès, le piémont de Timezrit a fait l'objet, mercredi dernier, d'une opération de ratissage d'un détachement des forces de l'ANP.

Un récent communiqué du ministère de la Défense nationale, insistant particulièrement sur de nouveaux coups de boutoir spectaculaires assénés, le même jour, aux commanditaires de l’islamisme armé à l’extrême sud du pays avec récupération d’importants arsenaux de guerre, a affirmé que «dans le même contexte, un autre détachement relevant du secteur opérationnel de Boumerdès (1ère région militaire) a découvert et détruit trois (03) refuges pour terroristes, près de la commune de Timezrit. Cette seconde information est concise, mais cela ne diminue en rien son importance, d’autant plus qu’elle fait état de la pression militaire qui s’exerce continuellement sur les serriates islamistes locales irréductibles et leurs relais. La destruction des trois casemates sus mentionnées a eu lieu, d’ailleurs, l’avant-veille du week-end dernier, dans un massif proche du village d’Aït Ben Tafat, où l’armée s’était redéployée il y a un mois durant quelques jours. Tout ratissage suivi de la localisation d’abris suspects ne peut être, a-t-on constaté que le prélude à des opérations imminentes décisives, comme ce fut le cas dans d’autres coins du pays tout entier. Rappelant, dans ce contexte, la destruction d’une vingtaine de casemates en plus de l’élimination d’une quinzaines de terroristes en moins de deux mois en Kabylie, nos sources intègrent à juste titre tout action militaire, aussi simple paraît-elle, dans la stratégie des forces de l’Armée Nationale qui n’accordent aucun répit aux hordes sanguinaires. Secondés par d’autres structures annexes de sécurité les détachements locaux de l’ANP prennent les dispositions nécessaires pour empêcher la mobilité des terroristes, agissant en groupes ou comme électrons libres. L’objectif est d’avoir ces sanguinaires morts ou vifs, mais, le cas échéant, leurs incursions seront déjouées.

Et c’est grâce à une telle présence permanente que les anciennes phalanges islamistes locales, à l’instar de celle d’El Ansar, a été empêchée de se revigorer par le biais du renflouement de son trésor de guerre à travers le racket, parallèlement à l’enrôlement, souvent de force, de nouvelles recrues. La multiplication des opérations de ratissage durant ces trois dernières années, à l’Est de Boumerdès, avec leur prolongement jusqu’aux confins d’Adekkar, s’était justement soldée par la destruction en série des sanctuaires des hordes sanguinaires. Et en l’absence de refuges, celles-ci sont déjà virtuellement vaincues. D’autant que d’autres actions menées en aval par les services spéciaux de l’ANP et de la police judiciaire locale avaient permis le démantèlement d’au moins quatre réseaux de soutien au terrorisme, et ce depuis mars 2015.

L’on peut soutenir que d’autres coups de grâce, comme celui magistralement administré à une trentaine de résidus de l’ex-gspc au Nord-ouest de Bouira en mai 2015, après découverte des nouvelles casemates, sonnera à très court terme le glas de l’islamisme armé. C’est ce que ressentent, en tout cas, les populations dans les contrées de la Kabylie ou du pays tout entier qui se déplacent, déjà sans crainte, à toute heure, vers les différentes destinations, surtout depuis les cinq dernières années.

Salim Haddou

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