Depuis maintenant quelques semaines, la situation a commencé à se stabiliser.
“Je peux vous dire que les villages reçoivent pratiquement de l’eau de manière régulière», nous répondra le maire, M. Said Bougheda, que nous avons contacté à ce sujet. Interrogé si cela est dû à la concrétisation du projet de réalisation de la conduite à partir de l’Oued Bougdoura jusqu’au réservoir d’Ighil Mouhou, il nous apprendra que, c’est parce que, toutes les grosses fuites de l’ancienne conduite étaient pratiquement toutes réparées. «Nous avons mis tous les moyens existants», nous confiera-t-il.
Concernant, justement, la réalisation de cette conduite, il constatera que les travaux ont pris la cadence voulue depuis que les responsables de l’hydraulique et les services de l’APC étaient sortis sur le terrain. «L’entreprise a renforcé ses chantiers. Nous souhaitons que les travaux soient menés à bon part avec la même cadence. Si cela était le cas, les délais qui lui ont été accordés, seraient respectés. Et je crois que le problème sera réglé de manière définitive au sujet de l’alimentation de l’eau potable dans ce versant qui a tant souffert», enchaînera le maire. Néanmoins, il jugera que le chef-lieu communal est la partie la plus délaissée en matière d’AEP. «Le chef-lieu est alimenté à partir du seul puits réalisé à la fin des années 70. J’ai même étalé ce problème dernièrement devant le wali lors de sa visite dans la région. Il est temps que le chef-lieu bénéficie d’un autre projet à même d’atténuer la crise, car le nombre d’habitants ne fait qu’augmenter», nous expliquera-t-il. Ceci étant, le problème se pose du côté dit versant Est. Là aussi, les villages sont alimentés à partir des forages de Kantidja qui ne répondent plus aux besoins des populations ni en quantité ni en qualité. «Dernièrement, l’alimentation a été suspendue dans notre village parce que la margine serait infiltrée dans les forages. Et puis, l’eau que nous recevons présente parfois un arrière-goût. D’ailleurs, nombreux sont les citoyens qui recourent à l’achat de l’eau minérale. Mais, est-ce que tout le monde a les moyens de se faire payer ce luxe?», s’interrogera un citoyen d’Iâllalen. Ainsi, il est à souligner que le problème d’eau potable restera posé dans cette municipalité d’autant plus que les nappes d’eau souvent alimentées par les eaux pluviales sont à sec en raison de la sécheresse. La solution définitive n’interviendra que lorsque le barrage d’Assif N’Tletta sera opérationnel. Mais, cela n’est pas pour demain parce que même ce projet n’avance pas comme il se doit en raison notamment des oppositions successives depuis son lancement.
Amar Ouramdane