L’informel investit l’autoroute

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Les travaux de réfection du tronçon de l’autoroute Est-ouest, allant de Aïn Chriki jusqu’à Lakhdaria, ne cessent de causer de sérieuses perturbations de la circulation. La circulation peut s’arrêter dans les deux sens et les files d’usagers de cette autoroute peuvent s’étendre parfois sur des kilomètres, au moindre simple accident. Quand la circulation est libérée, le risque est d’autant plus grand. Pour cause, tout au long dudit tronçon, des dizaines de vendeurs de fruits étalent leurs marchandises à même la chaussée. Assurément, «exploiter» tranquillement une bande d’urgence dans une autoroute pour vendre des oranges, voire proposer des grillades de cailles, est une première dans le monde. C’est le «only in Algeria» ! En effet, des étals en bois, des cajous et toute autre chose pouvant servir de support à exposer, notamment des fraises, des oranges, des figues sèches et de l’huile d’olive y sont présents tout au long de la journée. Il fut un temps, ces vendeurs hors du commun sont traqués par la gendarmerie, curieusement, depuis belle lurette, on les laisse faire, simplement ! Quand des usagers stationnent, achètent quoique ce soit et manœuvrent pour repartir dans de pareilles circonstances, cela ne manque pas de présenter tout genre de risques. Alors, ces commerçants proposent souvent des fruits, certains d’entre eux proposent une restauration rapide, des cailles grillées…etc. Des véhicules et autres camions s’arrêtent et forment une file. On y prend du temps à savourer son repas, surtout quand on est en famille. Ces «points» de vente sont fixes, même quand leurs «propriétaires» n’y sont pas, leurs étals y demeurent. Un brusque d’un usager sur la bande d’urgence, pourrait faucher d’éventuels vendeurs et clients, où une simple panne tournerait en un accident. Si des gens semblent, malheureusement, habitués à prendre des risques certains, à savoir s’arrêter en plein chaussée pour acheter un kilo d’oranges, les autorités, qui par ce laisser-faire, encouragent cette anarchie aux conséquences fatales.

L M.

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