Les travailleurs de l’unité de Tizi-Ouzou de l’Algérienne des eaux (ADE) ont annoncé une grève illimitée à compter d’aujourd’hui. L’action sera maintenue jusqu’à «satisfaction de toutes les revendications des travailleurs», soutient la section syndicale. Dans un appel rendu public, hier, la section syndicale de l’unité de Tizi-Ouzou de l’Algérienne des eaux, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), annonçait une grève générale et illimitée. L’action intervient après un préavis de grève mais surtout suite à «l’attitude méprisante de la part de la direction de l’Algérienne des eaux envers les revendications de l’ensemble des travailleurs». Des revendications pourtant «légitimes», estime-t-on. Les travailleurs sont ainsi invités à ne plus rejoindre leurs postes respectifs pour une durée indéterminée et «jusqu’à satisfaction de toutes les revendications». Cependant, ces mêmes travailleurs sont appelés à se rendre sur les lieux, pour rehausser d’un sit-in leur action illimitée. Une copie de la plateforme de revendication contenant une dizaine de points relatifs aux conditions socioprofessionnelles des travailleurs nous a été transmise. Les travailleurs y réclament, entre autres, «l’établissement des décisions de promotion et les mises à niveau dans les délais réglementaires conformément au travail des commissions, la régularisation des doléances soumises par l’ensemble des travailleurs» ainsi que «la régularisation des travailleurs qui occupent des postes de responsabilité sans décision, et ce avec effet rétroactif». Le document de la section syndicale UGTA de l’unité ADE de Tizi-Ouzou exige aussi de la direction «la définition des tâches de chaque travailleur et des prérogatives des responsables des structures, l’établissement des fiches de poste, la dotation des structures en documents réglementaires et l’affichage du règlement intérieur et celui de la convention collective en vigueur». Autres points mis en avant, celui relatif «à l’étude des cumuls des congés et le traitement et l’assainissement de toutes les situations». D’autre part après les congés, on parle aussi de «la prise en charge des travailleurs victimes d’accidents du travail, du respect de toutes les décisions prises par les différentes commissions, ainsi que de l’accessibilité de la formation pour tout le personnel, équitablement et en toute transparence». La section syndicale, qui relève tous les manques au sein de l’institution, réclame aussi «la diffusion et la vulgarisation de l’information au sein de l’entreprise et son information par écrit de la gestion des conflits afin d’éviter les abus et les sanctions arbitraires», ajoute la plateforme de revendications. «La prise en charge et la gestion de l’évolution des carrières des travailleurs et l’assurance de la protection des dossiers des travailleurs au sein de la structure» est un autre point relayé par le document en plus de la «réhabilitation des travailleurs sanctionnés arbitrairement ou abusivement licenciés».
Tassadit. Ch.
