Le blasphème de l’imam de la mosquée Berchiche

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Alors que les Algériens s’apprêtaient à fêter Yennayer avec faste, notamment cette année où un cachet spécial lui est dû avec le projet d’officialisation de la langue amazighe, l’imam de la mosquée de Berchiche, dans la commune d’El-Kseur, faisant fi de toute retenue de bienséance en sa qualité d’hôte dans cette localité et sans aucune honte a osé insulter, lors de la prière d’El- Maghreb, le peuple Amazigh de Chechnaq à nos jours en les traitant de Taghouts (mécréants).

Si ce n’était la sagesse de certains, cet individu serait lynché. D’ailleurs, lors des meetings organisés à l’occasion du Yennayer, le RCD et les animateurs de la société civile ont tenu à dénoncer les agissements de cet «énergumène». De par ces déclarations, cet imam a porté atteinte à l’une des constantes nationales. Sous d’autres cieux, le procureur de la République se serait auto saisi de l’affaire et le ministère chargé du culte aurait suspendu le coupable à titre conservatoire, et ce jusqu’à ce que la justice ait statué sur son cas. C’est de par de tels discours haineux de ces fous de Dieu que l’Algérie a sombré dans la fitna durant plus d’une décennie, engendrant plus de 200 000 morts et dont les séquelles de cette décennie noire demeurent vivantes à nos jours. La population juge que «cet acte irréfléchi est commandité par des forces occultes afin d’enflammer la région et la plonger dans le chaos». Cet imam zélé sait-il que la tribune dans laquelle il a prononcé cette ignoble déclaration se trouve implantée en terre Amazighe qui a payé un lourd tribut, en sacrifiant ses meilleurs fils pour que tamazight trouve la place qui lui revient de droit.

Bouras Rabah

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