Un parent d’élève agresse un enseignant

Partager

Suite à l’agression physique d’un enseignant d’une école primaire à Ihaddaden, dans la ville de Béjaïa, par un parent d’élève, l’ensemble du personnel de l’établissement où l’agression a eu lieu s’est mis en grève, hier, pour, d’une part, manifester leur solidarité avec leur collègue et, d’autre part, faire connaître à tout le monde leur profonde indignation, qui est aussi ressentie par toute la population de la ville de Béjaïa. Mais autre temps, autre mœurs. Décidément, on est loin du temps où l’enseignant (le cheikh), est admiré et respecté de tous pour sa conduite et son savoir. On est vraiment loin du temps où l’enseignant lorsque ses élèves, ses anciens élèves et le reste des habitants d’un quartier ou d’un village devaient le croiser dans la rue, changeaient automatiquement de trottoir pour ne pas avoir à le rencontrer face à face tellement sa personnalité inspirait le respect et la considération à son égard. Dans le temps, quand des parents d’élèves s’entretenaient avec un enseignant, ils mesuraient leurs paroles de peur d’en dire trop ou même de commettre des fautes de langage. Mais avec le temps, ces mêmes parents d’élèves sont arrivés à lever la main sur celui qui faisait l’objet de leur admiration. Mais si l’on est arrivé là l’enseignant lui-même y est pour quelque chose. L’adage dit «si l’on veut être respecté il faut se respecter soi-même et respecter les autres». Or, est-ce que c’est le cas des enseignants aujourd’hui ? Ce qui est sûr est que beaucoup d’enseignants ne respectent pas leur noble profession. Certains, dans leurs discussions avec les parents d’élèves, vont jusqu’à prononcer des mots orduriers, indignes d’un enseignant qui doit user d’un langage châtier en toute circonstance. En classe, en présence de leurs élèves, au lieu de tracer des lignes de respect infranchissables par tous, quelques enseignants se livrent à des familiarités indignes de leur statut. Le tout fait que les balises qui marquent le respect des uns envers les autres ont été dépassées de la part des uns et des autres.

B. Mouhoub

Partager