De la neige, enfin !

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Après une disette de la pluviométrie durant des mois, la poudreuse a fait sa réapparition dans la journée de samedi sur l’ensemble des bourgades nichées au flanc de la montagne de l’Akfadou.

Au chef-lieu communal de Chemini, culminant à plus de 800 mètres d’altitude, la neige a légèrement caressé le sol par un manteau blanc immaculé. De même, un froid sibérien couve la région, obligeant ainsi les montagnards à s’emmitoufler du mieux qu’ils peuvent pour se protéger contre cette vague de froid. Le retour inespéré de la pluie et de la neige est tant attendu par les villageois qui appréhendaient l’entame de cette nouvelle année.

Avec le retour de la pluie, nous espérons sauver la saison, en sus, la sécheresse commençait à s’installer dans la durée. Adossées au mont de l’Akfadou, les dizaines de bourgades éparpillées sur l’étendue de cette localité s’acclimatent du mieux qu’elles peuvent aux aléas climatiques. Les premiers flocons de neige ayant affecté les villages juchés en hauteur n’ont pas causé tant de soucis aux villageois, d’autant plus que l’épaisseur de la poudreuse est assez faible pour entraver la circulation des véhicules et des usagers. La fine couche dont l’épaisseur ne dépasse pas les cinq centimètres par endroits, est tellement évanescente que les bambins n’ont pas le temps de savourer ce léger manteau blanc. Tôt le matin, le verglas donne souvent des frayeurs aux automobilistes qui voient leurs véhicules déraper au moindre faux mouvement.

Par ailleurs, la lenteur des travaux de raccordement au gaz naturel refroidit l’enthousiasme des villageois de passer un hiver au chaud et loin du calvaire de la bonbonne de gaz butane.

La population locale est tenue de tenir son mal en patience, en attendant d’être raccordée à cette énergie tant espérée. Le spectre de l’enclavement qu’a enduré la population locale en hiver 2012-2013 plane toujours dans les esprits, et ce, en raison des fortes chutes de neige ayant amplement endigué tout contact avec le monde extérieur. Un isolement qui n’est pas sans conséquence, d’autant plus que les denrées alimentaires se faisaient rares, idem pour les bombonnes de gaz.

Bachir Djaider

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