Cela fait maintenant un mois que le courant électrique a été coupé au niveau de cette structure sportive où s’entraînent plus de deux cents jeunes adhérents à quatre clubs sportifs. Selon des informations concordantes, cette salle a été privée de cette commodité parce que la facture de consommation énergétique n’aurait pas été réglée par la direction de la jeunesse et des sports. «On a été obligés de décaler nos créneaux horaires. Ces jeunes ne peuvent pas quand même s’entraîner dans le noir d’autant plus que nous sommes en hiver et que le soleil se couche peu avant dix-huit heures et que les jeunes sportifs ne sortent de leurs établissements scolaires que vers dix-sept heures. Nos séances sont chamboulées», nous confiera un entraîneur de l’un de ces clubs sportifs. Cette salle, rappelons-le, manque de tout. Même les sanitaires ne fonctionnent pas comme il se doit. D’ailleurs, ils dégagent des odeurs nauséabondes. En plus de cela, des eaux de pluie s’infiltrent de la toiture. Pour le moment, c’est la seule structure sanitaire dans ce chef-lieu en attendant celle en cours de construction juste à côté de la salle en question. «Nos enfants sont en danger. Le chantier n’est pas loin de cette salle polyvalente. Il y a des matériaux de construction partout. Il faudrait au moins prévoir un périmètre de sécurité», constatera un parent qui accompagnait ses deux petits enfants pour une séance d’entraînement. Signalons au passage que l’aire de jeu réalisée à la cité des 100 logements est à l’abandon. «Il ne faut pas incriminer uniquement les responsables locaux. Ils ont programmé ce terrain de proximité en matico mais les riverains l’ont délaissé. Sinon, comment expliquer que la clôture est entièrement tombée à terre. C’est que personne ne la préserve. Pourtant, elle est entourée d’immeubles de partout», remarquera un citoyen de passage qui regardait l’état piteux de ce terrain de proximité. En somme, même si deux autres structures sportives sont en cours à quelques centaines de mètres du CEM Said Boubeghal, il faut dire que la commune enregistre tout de même un manque criant en matière d’infrastructures sportives pouvant accueillir des centaines de jeunes livrés à eux mêmes, proies de tant de vices aussi dangereux que dévastateurs.
Amar Ouramdane.