Les Vert et Noir ont réalisé l’essentiel, avant-hier, en s’imposant face au RCA (2-1) et glanent du coup trois points supplémentaires qui permettent de remonter sur le podium. Ça, c’est la bonne information du jour relatif au plan comptable car sur un autre registre, les Vert et Noir n’ont pas montré grand chose lors de cette empoignade face à une modeste équipe de l’Arbaa et beaucoup peiné pour préserver leur maigre avantage jusqu’au bout. «Je ne retiens de ce match que les trois points de la victoire, car le rendement de mon équipe a été en deçà de ce que l’on attendait d’elle. Je ne veux certainement pas chercher des excuses même si les conditions climatiques nous ont rendues encore la tâche plus difficile, mais ce qui m’inquiète le plus c’est l’attitude de mes joueurs qui jouent avec trop de facilité au point de se mettre en difficulté. On aurait pu tuer le match en première mi-temps, mais ça n’a pas été le cas et on s’est retrouvé à jouer la peur au ventre tout au long de la deuxième partie du match», dira l’entraîneur Amrani que nous avons joint, hier, par téléphone. En effet et après avoir mené par deux buts d’écart en moins d’une demi-heure de jeu grave à un doublé de Ndoye, l’on croyait alors que les Béjaouis allaient dérouler mais c’était sans compter sur la détermination des jeunes joueurs de l’Arbaa, bien menés par leur buteur Ghislain. Les visiteurs qui ont réussi à réduire le score par Mehsas (34’) ont pris confiance davantage et ont plané le doute du côté des Crabes. «On ne peut continuer à encaisser des buts de la sorte. Ce n’est pas la première fois que notre défense se montre naïve sur les balles arrêtées et cela doit cesser», a expliqué notre interlocuteur. Outre cette erreur de concentration, les Vert et Noir étaient, en effet, incapables d’élever leur niveau de jeu. Il manque de l’organisation et de la fluidité dans le jeu au sein de cette formation Béjaouie et cela est un constat qu’on ne peut nier. Le coach Amrani qui a été d’ailleurs, très en colère contre ses joueurs à l’issue de la partie, n’a pas été à la conférence de presse habituelle d’après-match. «Je m’excuse auprès de la presse de ne pas pouvoir m’exprimer après le match. Certes la prestation de mon équipe ne m’a pas bien évidemment procuré de la joie, car tout le monde a vu le petit match réalisé par mes joueurs, mais si je ne me suis pas présenté à la salle des conférences c’est parce que j’étais souffrant», dira le technicien Béjaoui, lui, qui a été souvent, il faut le dire, très coopératif avec la presse.
Amine Kaci

