Des dizaines de citoyens issus des villages d’Ighil Oumencher et Béni Touda, relevant de la commune de Mâala, à une dizaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya de Bouira, afin de réclamer le raccordement de leurs foyers au réseau d’alimentation en eau potable (AEP) à partir du barrage Koudiat Acerdoun de Lakhdaria. Les villageois protestataires affirment que le projet de raccordement de leurs hameaux au réseau AEP, débloqué au mois d’avril 2013 et dont les délais initiaux de réalisation sont de quatre mois seulement, accuse un important retard, puisque le projet n’a pas encore été réceptionné à ce jour. «Au départ, nous avons cru à une délivrance, puisque ce projet devrait être réceptionné en pas moins de 04 mois. Mais malheureusement et à ce jour, nous n’avons pas encore pu voir l’eau couler dans nos robinets. Les travaux de réalisation avancent à pas de tortue», nous dira l’un des villageois rencontré sur place. Les protestataires assurent que les sources d’eau potable se font de plus en plus rares dans cette région, et que le seul moyen pour s’alimenter en eau potable reste les commerçants de citernes d’eau potables, qui pratiquent des tarifs vertigineux, notamment en été. «Dans nos deux villages, rares sont les citoyens qui disposent de puits d’eau potable, puisque nous habitons tous dans des zones montagneuses et généralement escarpées. Alors la seule solution qui nous reste est les vendeurs de citernes d’eau, et qui non seulement pratiquement des prix exorbitants mais aussi refusent de nous déclarer les sources où ils s’alimentent en eau, ce qui réveillent nos soupçons notamment quant à la qualité de cette eau», nous dira un autre protestataires, avant d’ajouter : «Nous sommes venus, aujourd’hui à Bouira, pour transmettre notre doléance au premier magistrat de la wilaya, car c’est le seul à pouvoir nous aider». Les contestataires affirment également avoir saisi à maintes reprises, les responsables locaux, à leurs têtes le P/APC de Maâla et le chef de la daïra de Kadiria, à travers des pétitions et des rapports bien détaillés, mais en vain.
O. K.
