À deux mois de l’installation du nouvel exécutif à l’APC de Seddouk, la protesta reprend de plus belle avec la fermeture, hier, de l’école primaire du village Zounina par les parents d’élèves, information donnée par Inchallen L’hacene, délégué des parents d’élèves, qui nous donnera plus de précisions. «Notre école est ouverte en 1977 où sont scolarisés cette année 40 enfants dans des conditions lamentables, à commencer par deux classes de cours présentant des murs fissurés, dont l’une menace ruines ce qui a poussé le directeur à la réformer craignant son effondrement. Les élèves suivent actuellement les cours dans un logement de fonction. Plus grave que ça, c’est un balcon d’une classe qui a été transformé en cuisine, où s’effectue la cuisson et la salle est utilisée comme réfectoire. Si l’on tient à cela, la peinture n’est pas encore refaite depuis dix ans, d’où les façades enfumées qui donnent un visage hideux de l’établissement. Pour ce qui est de la conduite AEP, c’est la débandade avec le nombre de fuites qu’elle recèle. Les eaux pluviales de la route menant à cette école rentrent dans la cour et pénètrent même à l’intérieur des classes. Résultat, la cour bétonnée en 2008 est dans un piteux état avec la scarification du béton, laissant apparaître des bouts de fer qui présentent un danger pour les écoliers. Même le mur de clôture est fissuré. La boucle est bouclée par la négligence d’alimentation de l’école en gaz naturel, dont le projet a été achevé et les foyers alimentés il y a 4 ans», a fait savoir notre interlocuteur qui se demande qu’est ce qu’elle est devenue la requête donnée au wali de Béjaïa, lors de sa visite à la commune de Seddouk. «Lors de la visite du wali de Béjaïa à Seddouk, je lui ai remis, de main en main, une requête illustrée par des photos de notre école sinistrée. À ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse», a-t-il ajouté. «Nous maintenons cette grève jusqu’à dimanche. Néanmoins, une réunion des parents d’élèves est prévue pour ce soir (NDR, Mercredi) pour examiner l’évolution de la situation d’où seront prises d’autres décisions», a conclu notre interlocuteur. Pour entendre la partie adverse, nous avons consulté M. Inchalalen Mustapha, vice président chargé du service technique et de l’urbanisme, qui nous donnera sa version. «Je suis habitant de ce village et je parlerai en connaissance de cause. Cette école, à vrai dire, est totalement oubliée par les autorités locales qui ne daignent pas répondre aux doléances des parents d’élèves. Seul un projet d’alimentation en gaz naturel d’un infime montant lui a été prévu. Pour les autres carences soulevées par les parents d’élèves, aucun budget n’a été programmé par l’APC. Leurs revendications, je les trouve plus que légitimes», a souligné notre interlocuteur. Ce membre de l’exécutif, après avoir dressé un tableau sombre de cette école, a déclaré qu’une commission technique sera diligentée incessamment pour constater de visu les carences et les relever.
L. Beddar