Le plan d’action pour 2016 arrêté

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La Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa vient de rendre public son plan d’action pour l’année en cours, concernant les activités culturelles et artistiques qu’elle entend organiser jusqu’à la fin de l’année. Ainsi, sous réserve d’autres actions qui pourraient se greffer à ce programme en cours d’année, le présent plan d’action «présente un enchaînement d’activités culturelles coordonnées de manière à pouvoir réaliser un super objectif, tel que l’expression artistique et le suivi de son encouragement sur le terrain». Selon le communiqué transmis par la direction de la Maison de la culture, ce programme vise «à créer un rapprochement entre le large public sans distinction et le produit culturel sous différents aspects». Ce plan d’action s’articule autour de quatre axes culturels : Les grandes manifestations culturelles, les programmes d’animation culturelle spéciaux, les programmes de célébration des journées et des fêtes nationales et universelles et les programmes divers. Concernant le premier axe qui vise à assurer l’organisation des grandes manifestations culturelles, on peut citer la première édition des journées cinématographiques du court-métrage, la quatrième édition du salon du livre de Béjaïa, la deuxième édition du salon des arts plastiques, la première édition du salon national de la photographie, la première édition des journées théâtrales du One Man Show, etc. En fait, en plus du maintien des anciens salons, la Maison de la culture en initie de nouveaux. Ce qui n’est pas une simple affaire, au vu de la conjoncture actuelle. Pour ce qui est des programmes d’animation spéciaux, ils concernent les vacances scolaires, aussi bien d’hiver, du printemps que d’été. Ajouter à cela, le programme spécial Ramadhan, qui à lui seul constitue un énorme projet culturel qui dure tout un mois. Concernant le programme d’activités diverses, il s’avère aussi riche que varié et touche l’ensemble des activités culturelles et artistiques : théâtre, cinéma, arts plastiques, musique, littérature, etc. Ces activités concernent tous les publics, enfants et adultes, comme c’est le cas pour le huit mars, où un programme spécial femmes a été mis en place. En dehors du mois de septembre où la Maison de la culture semble vouloir faire relâche, chaque mois verra se dérouler toute une série d’activités en direction du public. Tout ceci devra être ajouté aux activités régulières de l’établissement, telles la Bibliothèque, les expositions ou les ateliers de formation. Comme on le voit, malgré l’état déplorable de l’infrastructure de la Maison de la culture qui tarde à se remettre à niveau et à subir les réfections nécessaires, les activités continuent et les artistes ne baissent pas les bras. La demande culturelle dans la wilaya de Béjaïa est soutenue, et il ne convient pas de l’ignorer. Le manque d’infrastructures culturelles fait que la pression se concentre sur un nombre limité d’établissements, tels le TRB, la Maison de la culture de Béjaïa, le centre culturel d’Amizour, la Maison de la culture d’Akbou et quelques autres au nombre très limité. De plus, habituellement déjà les budgets réservés à la culture étaient restreints au niveau national. L’année 2016 verra ses ressources financière amputées d’environ 40%. Ce sera peut-être l’occasion d’engager une réflexion sur le financement de la culture et les moyens de mobiliser ses ressources. Au vu des moyens disponibles, il convient de conjuguer les efforts des uns et des autres pour assurer la continuité et le développement du secteur de la culture dans notre pays.

N. Si Yani

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