Au lieu-dit «Sebt», chef-lieu de la commune d’Aït Yahia, relevant de la daïra d’Aïn El Hammam, l’anarchie semble prendre de l’ampleur au fil des jours. Le mouvement des véhicules qui y transitent est constamment entravé par des stationnements désordonnés de certains automobilistes qui ne craignent ni police ni aucune autre autorité. Bien que l’artère principale du chef-lieu d’Aït Yahia soit relativement large, la circulation n’y est pas fluide pour autant. La rue est constamment encombrée par les véhicules qui y stationnent en seconde position, alors que d’autres, tels les fourgons, s’arrêtent carrément au milieu de la chaussée qu’ils ne daignent libérer que lorsqu’ils auront terminé de faire monter leurs clients. Les embouteillages créés par ces arrêts intempestifs, débouchent sur l’obstruction du passage que les autres voitures qui arrivent des deux sens contribuent à aggraver, à leur corps défendant. Il se crée alors des bouchons inextricables que seul le civisme de certains citoyens qui arrivent à la rescousse, arrivent à désengorger. Les livreurs de marchandises diverses ne s’embarrassent pas de chercher une place où garer leurs camions. Ils prennent position devant les magasins, quitte à bloquer le passage, durant tout le temps que durera le déchargement de leur cargaison. De nombreux voyageurs vers Tizi-Ouzou par Mekla ou à destination d’Azazga sont souvent contrariés par cette situation que les «fauteurs de troubles» pourraient contribuer à assainir avec un minimum de civisme. Les trottoirs, comme dans la plupart des villes, deviennent un lieu d’exposition de diverses marchandises qui empêchent les piétons de se mouvoir à leur aise. L’absence de commissariat de police et d’un autre de service de sécurité est ressentie par les citoyens avec beaucoup de frustration. Même pour un dépôt de plainte, ils sont contraints de se rendre à la gendarmerie d’Ath Bouyoucef, à plus de trois kilomètres de chez eux. La seule autorité visible sur place, est représentée par la police communale et un ou deux gendarmes filtrant la circulation à l’entrée de l’agglomération. Cependant, leur mission ne va pas plus loin que le carrefour menant vers Aïn El Hammam, d’ un côté et vers Ath Bouyoucef de l’autre.
A.O.T.