Si pour une fois les professeurs de physique décident de rentrer en conclave, c’est qu’une chose mystérieuse est entrée dans leurs expériences. Aussi, tous les enseignants du secondaire de cette matière, des lycées “Ali-Mellah”, “Saïd-Hamdani”, “Technicum” de Draâ El Mizan et ceux du “LEP” et “Ouarzeddine-Achour” de Tizi Gheniff, se sont réunis dans la journée de ce lundi pour discuter de leurs problèmes. Pour avoir le cœur net, nous avons approchés certains professeurs et leur avons demandé les véritables raisons de leurs remous. C’est ainsi que nous avons appris que ces enseignants ont été “pris par le cou” et déviés de leur expérience. “Imaginez que nous, physiciens et “pères de la physique”, nous sommes obligés d’enseigner maintenant une nouvelle matière qui s’appellerait “technologie, génie électrique”. Est-ce que nous avons des têtes d’électriciens ?” se lamentent nos interlocuteurs. Pour les uns, cette nouvelle discipline a besoin non seulement d’un matériel spécial mais aussi de locaux adéquats et de laboratoires que presque tous les lycées où ils enseignent n’ont pas, d’où de grandes difficultés à accomplir leur travail. Pour d’autres, le nouveau programme, arrivé dernièrement, vient tout chambouler et remettre en question leur progression du début de l’année.Au demeurant, alors qu’ils étaient occupés à verser leurs larmes sur les pupitres, à défaut d’un mur de lamentation, ils furent surpris par la visite du directeur de l’éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, en l’occurrence M. Aïssa Boussem, qui a discuté un certain temps en aparté avec eux, mais on croit savoir qu’il leur aurait annoncé, malheureusement, qu’il n’y a aucune place de disponible à Oued Aïssi avant de les inviter à sa table pour partager l’excellent couscous préparé à l’occasion de la distribution des prix aux meilleurs élèves de cet établissement.
Essaïd N’Aït Kaci
