Aït Yahia n’a pas oublié

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Les amis et la famille de Salem Ould Slimane ont commémoré vendredi dernier, l’anniversaire de son décès, dans la stricte intimité. Des militants de la cause amazighe, des citoyens anonymes ont tenu à marquer cet événement aux côtés de sa famille. On se souvient que Salem Ould Slimane, décédé mardi 20 janvier 2015, a été enterré à Aït Anter, son village natal, relevant de la commune d’Aït Yahia, à environ cinquante kilomètres au Sud de Tizi-Ouzou, en présence d’une foule nombreuse composée de villageois, de ses nombreux amis ainsi que des responsables de la culture et une délégation du HCA. C’est dire que ce militant infatigable de la cause amazighe jouit d’une grande estime auprès de la population.

Rappelons que Da Salem, comme l’appelaient affectueusement ses amis, est né en 1930 à Aït Anter et fréquenta l’école d’Aït Hichem, l’une des premières écoles construites dans la région. Le défunt, militant convaincu, s’était engagé au sein de l’académie berbère alors qu’il était émigré en France. C’est là qu’il côtoya de nombreuses figures de la cause amazighe, à l’image de Bessaoud Mohand Arab, figure proue de «agraw imazighen». Rachid, un citoyen d’Aït Yahia, nous parle d’ «un grand hommage à cet homme qui s’est sacrifié pour la culture amazighe qui a perdu un de ses piliers, en la personne de Salem Ould Slimane». Il nous rappelle la fameuse phrase que le défunt répétait pour montrer son inclination pour sa langue maternelle, Thamazight, «Rebbi dheg ghenni, thamazighth dhi lqâa» (Dieu est au ciel et Tamazight sur terre).

A.O.T.

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