Le maire de Souk El-Had suspendu

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Le président de l'assemblée populaire communale de Souk El-Had, à 15 kms à l'Est de Boumerdès, vient d'être suspendu de ses fonctions.

Cette décision a été prononcée officiellement, avant-hier en milieu d’après-midi, par la wali, Yamina Nouria Zerhouni, en application des poursuites judiciaires enclenchées contre cet édile municipal pour sa mauvaise gestion des deniers publics. Deux autres membres du même exécutif communal ont, alors, fait l’objet de la même sanction, ajouteront nos sources en précisant qu’une nouvelle assemblée communale, relativement remaniée, sera incessamment installée. Élu comme maire de Souk El-Had sur la liste du parti des travailleurs (PT), fin novembre 2012, Boualem Goumetre est, selon l’arrêt de renvoi, principalement accusé d’avoir falsifié le PV d’ouverture des plis d’un marché portant étude et réalisation d’une placette avec escaliers à la nouvelle cité du 20 août, d’un montant de 10 millions de DA. Son infraction à la réglementation régissant ce genre de transactions a été rappelons-le, dénoncée, au mois d’avril dernier, par deux élus du PT, en l’occurrence MM. Dekiche Farid et Timizar Lounès, qui lui reprochent les griefs suivants : attribution douteuse des marchés publics, falsification de procès verbaux, donc faux et usage de faux et facturation erronée des équipements acquis par la commune. Se disant indignés, ces deux élus contestataires avaient reproché encore au maire et au comptable, élu dans la liste Ahd 54, dans la même lettre de retrait de confiance, le non-respect de la réglementation lors de l’acquisition et l’installation d’un panneau électronique au niveau du siège de l’APC et dont le montant de 93 millions de centimes fut jugé exorbitant. Quelques semaines plus tard, une commission fut envoyée par la wilaya vers ce chef-lieu communal, où elle a procédé à des vérifications concernant les documents et procès verbaux concernés, avant de les transmettre à l’instance judiciaire de la circonscription. Avant-hier, la première responsable de la wilaya, qui a limogé le maire de Souk El-Had après sa destitution de l’édile municipal de l’ex-Rocher noir il y a deux semaines, s’en est tenue encore à l’article 43 du code communal, stipulant que  »l’élu faisant l’objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics est suspendu par arrêté du wali, jusqu’à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente ». Pour rappel, quelques mois avant la précédente élection municipale, pas moins de sept présidents d’APC avaient été suspendus de leurs postes par l’ex-wali, M. Kamel Abbas, parmi eux ceux de Legata et de Khemis El-Khechna.

Salim Haddou.

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