«L’Algérie a recensé au titre de la saison scolaire 2015-2016, un effectif de plus de 8,5 millions d’élèves, dont 49% de filles, répartis à travers 26 200 établissements éducatifs encadrés par plus de 400 000 enseignants». C’est ce qu’a affirmé la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, au deuxième jour de sa visite d’inspection et de travail dans la wilaya d’Adrar. En effet, selon la ministre, le taux de scolarisation a atteint les 98% à l’échelle nationale. Lors de l’ouverture d’une journée d’étude sur l’enfance non-scolarisée, tenue au lycée Hakkoumi Laïd, Mme. Benghebrit a souligné que «le système de l’enseignement vise à ouvrir la voie de la réussite aux élèves et la diversification des domaines de la science et du savoir, pour servir la société et le développement». Dans ce sillage, la première responsable du secteur de l’éducation a indiqué que son département s’emploie, à travers une série de dispositions, «à assurer la scolarisation des enfants jusqu’à l’âge de la fin de l’enseignement obligatoire, pour leur permettre d’acquérir des connaissances leur ouvrant droit au travail et à la formation au niveau des établissements en quittant la scolarité», a-t-elle ajouté. À retenir que cette journée d’étude a été mise à profit pour passer en revue les résultats de recherches de terrain menées par l’organisation onusienne de protection de l’enfance (UNICEF), en coordination avec des organismes publics, pour l’évaluation de la situation de scolarisation des enfants au niveau de 50 pays, dont l’Algérie. «Cette démarche est importante pour apprécier et évaluer l’ampleur des efforts déployés par les pouvoirs publics pour améliorer la scolarité», a encore précisé Mme. Benghebrit. Par ailleurs, l’inspecteur général au ministère de l’Éducation nationale, M. Nedjadi Messaguem, a fait savoir que près de 90 000 élèves, dont une majorité de filles, quittent l’école chaque année sur injonction de leurs parents. «Actuellement, nous avons une massification au niveau de la scolarisation. Notre système pédagogique est défaillant, puisque nous ne prenons pas en charge sérieusement les enfants en difficulté», selon M. Messaguem. Ce dernier a précisé que le phénomène de la déperdition scolaire touche les filles plus que les garçons, à cause des traditions dans certaines régions du pays, car, a-t-il soutenu, il y a encore des parents qui retirent leurs filles de l’école à cause des traditions.
Samira Saïdj